L'Etoile culturelle d'Akbou a fait planer l'âme de Mohia pendant près d'une semaine à la Maison de jeunes Abderrahmane-Farès de la ville d'Akbou. C'est avec la promesse de batir un théâtre pour la ville d'Akbou lancée par le nouveau directeur de la culture que le rideau de la 7e édition du Festival du théâtre d'expression amazighe de la ville d'Akbou s'est baissé le mardi soir dernier dans une ambiance de fête pleine d'émotion. Ouverte le vendredi 19 août à la Maison de jeunes Abderrahmane-Farès de la ville d'Akbou, par l'association Etoile culturelle d'Akbou, la révélatrice de cette manifestation, en partenariat avec la direction de la culture de la wilaya de Béjaïa, l'APC d'Akbou et le Théâtre régional de Béjaïa, la 7e édition a revisité Mohia qui aurait eu 61 ans aujourd'hui s'il était encore en vie. Celui qui a marqué de son empreinte le 4e art et qui continue encore d'inspirer beaucoup d'artistes en l'occurrence, le grand dramaturge Abdallah Mohia, alias Mohand U Yahia, (1950-2004) écrivain, poète et grand dramaturge algérien d'expression amazighe. Son nom et sa personne restent fondamentalement associés au théâtre de l'absurde, dont le monologue Urgagh Mutagh ((j'ai réve que jétais mort), est l'une des plus célèbres illustrations. Un one-man-show, produit dans les années 1980, repris sur scène il y a deux ans, par le Théâtre régional de Béjaïa (TRB). Le programme concocté pour la soirée de clôture a été à la hauteur de l'évènement culturel qui a marqué la semaine en cours. Au programme, la fameuse pièce intitulée Sin Ennin écrite par Muhand U Yahia, mise en scène par Latrèche Mouhoub et produite par le Théâtre régional de Béjaïa, donnée en spectacle au profit des participants et au large public akboucien. Il est à noter que la cérémonie de clôture a été rehaussée par la présence du réalisateur du film d'expression amazighe «La colline oubliée», Aberrahamne Bouguermouh et le tout nouveau directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa, M. Righi. Ce dernier n'a pas manqué de relever les efforts déployés par l'association Etoile culturelle d'Akbou pour la 7e fois consécutive pour réaliser une telle rencontre. A ce propos, il a déclaré que la ville d'Akbou mérite son théâtre tout en promettant d'en faire un objectif durant son «règne». En outre, pas moins de 16 troupes théâtrales issues des Maisons de jeunes et du mouvement associatif ont été au rendez-vous du concours de cette édition. Il s'agit des troupes théâtrales Abdelmalek Bouguermouh-Ouzelaguène, War Thilissa de Mahfouda Assirm d'Ighil Nacer-Ighram, les Astres de la Maison de jeunes d'Akbou, Tifilkouth et Ath Wacif de Tizi Ouzou, entre autres. Le président de l'association étoile culturelle d'Akbou, M. Mouloud Salhi, en l'occurrence, s'est déclaré satisfait de la participation et de l'engouement qui a caractérisé cette septième édition: «le Festival du théatre amateur d'expression amazighe de la ville d'Akbou constitue un événement culturel incontournable désormais. Il a permis à la ville d'Akbou et à sa région de sortir de la monotonie dominante pour renouer l'espace d'une semaine avec les arts et la culture» nous déclare-t-il avant d'ajouter que «cette manifestation se veut aussi un moyen d'encourager et de promouvoir le théâtre d'expression amazighe, rappeler à la mémoire collective Mohia à travers ses oeuvres, développer l'animation de proximité par la création d'un climat festif à l'occasion du mois sacré de Ramadhan et développer les échanges entre comédiens, artistes et associations de divers horizons» Il signalera enfin: «Cette édition qui a constitué un espace de rencontre de prédilection, où l'émulation et l'apprentissage seront les maîtres mots, a été aussi une occasion de célébrer le 55e anniversaire du Congrès de la Soummam».