Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication relance le programme e-Algérie. Le programme devrait être achevé en 2013. A ce jour, il n'a pas encore pris son envol. Benhamadi vient aussi de remettre au goût du jour l'opération Ousratic. Le coup d'envoi de la nouvelle version de l'opération «un PC par famille» aura lieu d'ici la fin septembre 2011 et ciblera, dans une première étape, les enseignants du secondaire, a annoncé vendredi soir à Alger, le ministre de la Poste et des TIC. «Nous allons lancer d'ici à la fin septembre le projet Ousratic avec une nouvelle conception et un ciblage de la population potentielle comme les enseignants et les étudiants», a indiqué M. Benhamadi en marge de la cérémonie de lancement officiel de la généralisation du projet Cyber Rif à l'ensemble du pays. «La première étape touchera d'abord, les enseignants du secondaire avec le concours et la collaboration du ministère de l'Education nationale», a-t-il précisé. Mais quel est le but de relancer cette opération qui, faut-il le rappeler, a été un échec? L'opération Ousratic devait en effet équiper, dans sa première version lancée en 2005, six millions de foyers algériens en PC d'ici à 2013. Toutefois, elle s'est soldée par un revers qui a contraint les autorités à abandonner leur projet. En mettant en place cette 2e version d'Ousratic qui serait depuis plus d'une année en phase d'évaluation, le ministre a- t-il pris en compte les erreurs de la première version? Quel est le résultat escompté par cette relance? Ousratic a également été accompagné par un autre projet intitulé Cyber Rif qui a été officiellement généralisé vendredi dernier à l'ensemble du territoire national. Cyber Rif n'est qu'une solution provisoire qui n'a rien à voir avec les promesses de révolution numérique annoncée avec le projet e-Algerie. Le coup d'envoi du projet Cyber Rif, une opération de pénétration de l'Internet dans les zones enclavées du pays, avait été donné en mai dernier à Alger. Cependant, il s'est vite avéré que ce n'était pas la solution pour vulgariser l'Internet dans les zones enclavées du pays.L'opération, qui a consisté en l'envoi vers la wilaya de Médéa d'un premier cyberbus, doté d'équipements pour une connexion Internet satellitaire autonome, d'outils informatiques et multimédias et animée par des spécialistes en TIC, contribue à faire connaître le projet. La réalité est tout autre. Ces deux projets, qui sont prévus dans le cadre du programme e-Algérie du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, risquent fort d'être des échecs.