«L'Algérie n'a à aucun moment aidé le leader libyen ou son régime» Intervenant en marge de l'université d'été organisée par son parti, Mme Hanoune analyse la crise libyenne et revient sur la politique nationale. «Ce qui se passe, actuellement, en Libye n'est autre qu'un coup d'Etat fomenté par l'Otan et les grandes puissances pour détruire le pays et s'emparer de ses richesses et de son pétrole», a déclaré, hier, à Zéralda, Louisa Hanoune, à la fin des travaux de l'université d'été organisée du 25 au 28 août par son parti. Répondant à une question sur la position de l'Algérie et sur l'aide qu'elle aurait apportée aux autorités libyennes et au «guide» Mouamar El Gueddafi, la présidente du PT est formelle: «L'Algérie n'a, à aucun moment, aidé le leader libyen ou son régime. Se conformant à la légalité internationale, elle a observé une position juste et responsable dans le conflit.» A ceux qui parlent de révolution et encensent le CNT, l'oratrice soutient, plutôt, le contraire soulignant que «les insurgés sont sous la coupe des puissances du mal et que les événements douloureux qui secouent la Libye n'ont de révolution que le nom». A une autre question ayant trait aux attentats perpétrés contre la première sûreté urbaine de Tizi Ouzou et l'Académie militaire interarmes de Cherchell, Louisa Hanoune ne va pas par trente-six chemins, indiquant qu'il s'agit là, d'un message adressé à notre pays pour faire pression sur lui. L'Algérie dérange et les rumeurs colportées ici et là ne sont, selon elle, que des prétextes destinés à tromper l'opinion en l'abreuvant de mensonges. Mme Hanoune s'est penchée, ensuite, sur les questions brûlantes de l'heure, notamment celle concernant le renouvellement de l'Assemblée populaire nationale. Devenue son leitmotiv, la constituante est, à l'en croire, la seule porte de sortie pour dénouer le noeud gordien des réformes et faire retrouver au Parlement sa légitimité perdue. «L'APN est une assemblée fantoche qui s'est éloignée de sa mission originelle pour se consacrer à d'autres tâches qui n'ont rien à voir avec l'hémicycle et les lois qu'il concocte et promulgue», a-t-elle déclaré et d'ajouter: «Seul un sursaut national pourrait changer la donne.» S'appuyant sur les déclarations qu'aurait faites le Président Abdelaziz Bouteflika en 1999, Louisa Hanoune affirme être plutôt confiante. «Lors d'une émission télé en 1999, Abdelaziz Bouteflika a déclaré devant le monde entier qu'il n'était pas contre une assemblée constituante», rappelle-t-elle. La présidente du Parti des travailleurs n'a pas omis, au cours de ce point de presse, d'évoquer la tripartite et son rendez-vous en septembre avec l'Histoire. «Afin de ramener la sérénité, la tripartite, souligne-t-elle, doit venir avec des propositions qui redonneront le sourire aux retraités et à leurs familles». L'appel qu'elle a lancé en direction de ses membres, à partir de la tribune, est on ne peut plus clair...