Pour rentrer à Alger, c'est le calvaire Le retour au boulot s'avère plutôt difficile et synonyme de cauchemar juste en pensant aux bouchons qui nous guettent sur les routes. Si la saison des grandes chaleurs a été apaisée par les pluies des dernières 48 heures qui ont égayé les Algériens, le retour au boulot s'avère plutôt difficile et synonyme de cauchemar juste en pensant aux bouchons qui les guettent sur les routes. Pour rentrer à Alger, c'est le calvaire. Au niveau du tronçon de l'autoroute reliant la wilaya de Blida à celle d'Alger, ce sont les mêmes bouchons qui reviennent. On les retrouve habituellement au niveau de la sortie de Blida, un autre au niveau de la daïra de Birtouta, un troisième au poste de contrôle fixe de Baba Ali et le plus cauchemardesque, celui de la Côte, Birkhadem. Un point où l'on peut facilement passer une heure de temps, si ce n'est plus. «Comme c'est le premier jour de la reprise, déjà je suis sorti un peu plus tôt que d'habitude et j'ai repris le chemin des raccourcis pour arriver à l'heure à mon bureau», nous a expliqué Ahmed, cadre résidant dans la wilaya de Blida. Ceci pour les plus malins et les plus veinards des automobilistes mais les autres subissent malheureusement la fameuse loi de la contrariété. Sur les routes qui annoncent un arrêt plus loin, pour une raison ou une autre, les conducteurs tentent de rouler sur la bande la moins chargée et tombent systématiquement sur celle qui n'avance pas. Et, quand, dépités, ils en changent, la bande sur laquelle ils roulaient, avance. Ou bien, ils doublent un camion et ils se rendent compte qu'ils l'ont dépassé à hauteur de leur sortie. Des comportements à la volée et qui peuvent être à l'origine de nombreux accidents de la circulation. Sur l'axe Zéralda-Alger-Centre, ce n'est pas vraiment la joie puisque les voitures se retrouvent à l'arrêt une fois arrivées au niveau de la bretelle de Dely Ibrahim et le cauchemar continue même après avoir dépassé largement la commune de Ben Aknoun. Du côté Est de la capitale, les automobilistes ont maille à partir avec l'éternel embouteillage des Bananiers surtout avec le retour des citoyens du bled, après avoir célébré le mois de Ramadhan et la fête de l'Aïd en famille. Ainsi, les habitués de cette route, pour éviter les embouteillages, empruntent les anciennes routes qui passent par différentes communes comme celles de Bab Ezzouar, El Harrach ou Hussein Dey, mais finissent par se rendre compte que c'est du pareil au même. Au niveau de cette dernière, la situation est des plus infernales avec les éternels travaux du tramway. Ces mêmes automobilistes déplorent la présence de plusieurs points de contrôle qui viennent s'ajouter à une situation déjà complexe à cause du parc automobile national qui a explosé. Les conducteurs, hantés par ces files interminables où la courtoisie est quasiment absente si l'on considère que tout «le monde est pressé d'arriver à destination avant même de partir», comme nous le disait, ironiquement, un habitué rencontré sur les lieux, espèrent tout de même que ces embouteillages ne soient pas gravés sur du marbre au moment où d'autres ne voient vraiment pas de solution miracle au problème de congestion de la capitale.