Les citoyens de la ville de Draâ Ben Kheda, 10 km à l'est de la ville de Tizi Ouzou, ne savent plus à quel saint se vouer. Le problème du manque de transport, notamment la matinée, persiste toujours, au grand dam des habitants de cette ville. La situation a empiré depuis la rentrée scolaire. Le nombre de voyageurs a augmenté. Pourtant, ce n'est pas le bus et les fourgons de transport qui manquent. Dès leur premier départ, ils restent coincés dans d'interminables embouteillages qui subsistent au niveau des entrées de la ville des Genêts, ce qui rend la vie infernale aux automobilistes. Pour rallier le matin la ville de Tizi Ouzou, il faut être armé de patience. A l'arrêt des fourgons de la ville de Draâ Ben Khedda, chaque matin, des centaines des voyageurs, étudiants, travailleurs… restent bloqués durant des heures à attendre le retour des bus de transport qui assurent la desserte entre les deux villes. Les voitures avancent pare-choc contre pare-choc. La multiplication des barrages de sécurité et la fermeture de certaines artères jouxtant les commissariats, par mesure de sécurité évidemment, sont la principale cause des ces monstrueux encombrements. «ça m'a arrive de rester presque une heure dans un bus entre Draâ ben Khedda et Tizi Ouzou, au lieu de 10 minutes auparavant. Les embouteillages nous rendent la vie infernale», nous déclare une enseignante universitaire habitant l'ex-Mirabeau. D'autres voyageurs affirment se réveiller tôt le matin pour arriver à temps à leur destination, c'est-à-dire, avant 8h. Sinon ils feront les frais de leur retard. A l'arrêt des fourgons de transport de Draâ Ben Khedda, un monde fou attend le retour des bus pour rallier la ville des Genêts le matin. Dès l'arrivée d'un fourgon, c'est le «pousse-toi que je m'y mette». Se trouver une place relève d'un véritable exploit. Les bousculades sont à chaque instant présentes. D'ailleurs, il n'est pas aussi rare de voir des disputes éclater entre voyageurs. C'est le même scénario qui se répète en fin de journée pour le retour. De ce fait, les habitants de Draâ Ben Khedda prennent le mal en patience. Faut-il signaler que cette déplorable situation n'est pas propre à cette ville de la périphérie de Tizi Ouzou. Le déplacement vers d'autres localités est synonyme de cauchemar. En effet, des voyageurs et autres travailleurs de certaines localités subissent le cauchemar tous les jours, matin et soir. Il en est ainsi de certaines destinations lointaines comme Aïn El Hammam, Ouacifs, Iflissen, Bouzeguène. Dans la plupart des cas, les transporteurs ne reviennent jamais le soir en ville pour chercher ceux qu'ils ont transporté la matinée. Ils prétendent que la raison essentielle est générée par les bouchons qui se forment sur toutes les routes.