Les autorités syriennes ont, pour la première fois, autorisé la Croix-Rouge internationale (Cicr) à accéder à la prison centrale de Damas. Sept personnes ont été tuées hier par des tirs de l'armée et des forces de sécurité syriennes dont cinq dans la ville de Homs (centre) où près d'une centaine de personnes ont été arrêtées, selon des militants des droits de l'Homme. Par ailleurs, on apprenait hier, que les autorités syriennes ont pour la première fois autorisé la Croix-Rouge internationale (CICR) à accéder à la prison centrale de Damas, dans la banlieue de Adra, selon un communiqué de l'organisation publié hier à Genève. Au plan interne la situation demeurait hier très tendue alors que la contestation ne donne pas l'impression de faiblir poursuivant ses manifestations face à des forces de sécurité de plus en plus répressives. «Trois personnes ont été tuées à Homs, dont deux dans le quartier al-Khalidiya et une troisième à al-Bayyada par des tirs des forces de sécurité au cours d'une offensive dans ces deux quartiers», a déclaré Omar Idlebi, porte-parole des Comités locaux de coordination (LCC), l'un des mouvements animant la contestation contre le président Bashar Al Assad. Par ailleurs, «une personne a été tuée par des tirs des services de sécurité à Tall Kalakh (dans la région de Homs) et un autre dans la région d'Idleb (nord-ouest) par des tirs de snipers alors qu'il tentait de traverser la frontière turque», a-t-il ajouté. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a de son côté indiqué qu' «un homme et son fils ont été tués par des tirs dans le quartier de Boustan al-Diwane à Homs alors qu'ils circulaient en mobylette». «Des tirs nourris sont encore entendus dans plusieurs quartiers de la ville de Homs», a précisé l'OSDH, selon qui 80 personnes ont été arrêtées à al-Khalidiya. L'opération dans ce quartier a impliqué «des renforts militaires comprenant quatre véhicules blindés et sept camions venant de Hama», précisé la même source. Des arrestations ont également eu dans le village d'As Sabil, dans les environs de Maarat el Noomane (région d'Idleb), selon les LCC, précisant que le village était encerclé par des blindés. Près du village al-Rami à Jabal al Zawiya (nord-ouest), «une fosse commune comprenant sept cadavres en décomposition a été découverte», d'après la même source, selon les LCC. «Les habitants ont tenté de les retirer mais l'armée les a poursuivis et s'est déployée massivement dans la zone». A Hama (centre), ville traditionnellement hostile au clan des Assad, «plus de 30 véhicules militaires et de la sécurité ont fait une incursion ce matin (hier), et des tirs nourris étaient entendus dans la ville», selon M. Idlebi. Le régime de M. Assad est contesté depuis la mi-mars par des manifestations quasi-quotidiennes dont la répression a fait selon l'ONU au moins 2200 personnes, en majorité des civils. Au plan diplomatique, au Caire, le chef de la ligue arabe, Nabil al-Arabi, a affirmé dimanche que les autorités syriennes avaient accepté qu'il vienne à Damas, «probablement cette semaine», pour présenter une initiative arabe visant à régler la crise. Au plan humanitaire, le CICR a été autorisé à accéder à la prison de Damas. Selon un communiqué publié hier à Genève, les autorités syriennes ont pour la première fois autorisé la Croix-Rouge internationale (CICR) à accéder à la prison centrale de Damas, dans la banlieue de Adra. Les visites des délégués du CICR ont commencé le 4 septembre, a ajouté le communiqué, précisant que le président de l'organisation internationale Jakob Kellenberger avait rencontré le président syrien Bashar Al Assad dans la matinée. Les délégués du CICR pourront d'abord visiter des prisonniers détenus sur ordre du ministère de l'intérieur, et «nous espérons bientôt pouvoir rendre visite à tous les détenus», a indiqué M. Kellenberger cité dans le communiqué. «C'est un pas important pour nos activités humanitaires en Syrie», a-t-il dit. Les entretiens entre le président syrien et le responsable de la Croix-Rouge internationale, ont porté sur les derniers développements de la situation en Syrie, depuis la précédente visite de M. Kellenberger en juin dernier, est-il indiqué dans le même communiqué du CICR