Une nièce a commis un méfait au sein de la famille. Le ministère public s'en mêle; Hadj Barik est chargé de... Voilà un dossier où une famille a été victime de vol de la part de la nièce, une très jeune et très belle étudiante présente au procès qui s'est ouvert à Koléa, où quatre autres individus, poursuivis pour recel, risquent gros, très gros. Un seul sur les quatre crie son innocence et dit ignorer que l'objet acheté sur le trottoir était volé. Les trois autres assument l'achat en mettant en avant la cupidité et surtout les prix alléchants. Le préjudice, 200 millions de centimes va certainement grever le budget de la famille de Latifa Ch. qui va revenir dimanche prochain, par la grâce de l'article 269 du Code pénal, avec le statut de...témoin. comme est belle une loi qui permet à une inculpée de se débarrasser de la carapace de l'inculpation pour celle, plus clémente, de témoin. Quant aux receleurs, leurs quatre avocats Maître Bouchami, Maître Hamouche, Maître Teyar et Maître Hamoud se frottent les mains comme Maître Mohamed Hanane... Maître Abdellah Hammoud, Maître Abdelaziz Teyar, Maître Abdelkader Hamouche, Maître Hanane et Maître Abdelkriim Bouchami étaient presque déçus de ne pouvoir aller au fond du procès de vol et de recel où cinq individus dont une femme, l'inculpée principale, se trouvaient être détenus. Latifa Ch. est une très jeune étudiante qui a carrément peut-être bousillé sa carrière et abrégé ses études supérieures en s'adonnant au grave délit de vol, fait prévu et puni par l'article 350 du Code pénal, entraînant dans son sillage quatre gaillards dont deux ingénieurs dans le «carré rouge» du recel, fait prévu et puni par l'article 287 du code pénal qui prévoit une peine d'emprisonnement ferme d'un an au moins et cinq ans au plus, et d'une amende de 500 à 20.000 dinars et l'amende peut même être élevée au-delà de 20.000 dinars, jusqu'à la moitié de la valeur des objets recelés. Et lorsque Hadj Rabah Barik, le président de la section correctionnelle du tribunal de Koléa, de la cour de Blida, avait appelé tout ce beau monde à la barre, y compris Yasmina L., la victime, la propre tante de Latifa Ch, on avait l'impression que les débats allaient s'achever sur «l'échafaud» pour l'ingrate nièce Latifa Ch. et la longue détention pour avoir trempé dans ce grave délit d'acquisition d'objets volés et revendus à bas prix, attirant les plus cupides des cupides dans les filets du parquet. Et alors là, on ne saura dire si c'est heureusement où malheureusement, le procès est renvoyé sous huitaine car la victime a réglé à l'amiable le délit de vol puisque l'article 369 du Code pénal est entré en jeu et Latifa Ch. ne sera plus poursuivie sur le plan pénal à la suite du désistement de la tata, et ce, conformément à la loi. Restait l'octroi de la liberté provisoire demandée par les avocats de Blida, de Boufarik, de Koléa et de Chéraga. C'est niet de la part de Malek Drissi, le procureur et c'est encore niet de la part du président. Un président qui ne cherche jamais de poux mais des «pour» et des «contre» dans le dossier d'une clarté remarquable, de quoi permettre à Abdenour Gaci, le procureur en titre, de montrer sa blanche dentition au moustachu procureur général, Boumediene Bacha, en visite inopinée au tribunal de Koléa encore sous le coup de finitions en vue de donner une splendeur à cette bâtisse qui voit les meilleurs magistrats de Blida y évoluer à l'aise. Demandez donc à Nacéra Nacer, à Hadj Barik ou encore à Kebabi et aux greffiers du coin qui vous diront tous la satisfaction des avocats de la «Citadelle» adorée par maître M'hamed Zahia-Messaoud ou encore Maître Nouas père et fils, Maître M'hamed Chemlel, Maître Ouali Laceb, Maître Hammoud, Maître Foudil Benaki et Maître Kadi Hayet, Maître Azzedine Gasmi, Maître Aïcha Braïkia, ce «lot» de défenseurs heureux de bosser à Koléa même avec des dossiers comme celui du jour qui s'était achevé sur un air de fête, la nièce ayant pris l'engagement de réparer et ses victimes celui de retirer la plainte. Quant au parquet, il restera au garde-à-vous au nom de la loi.