Le nombre de décès a augmenté en comparaison de la période du Ramadhan 2010. La police a recensé 58 personnes décédées sur les routes d'Algérie durant le mois de Ramadhan. La moyenne est de 12 morts par jour si l'on prend en compte les statistiques des autres institutions comme la Gendarmerie nationale. La police a aussi indiqué dans son bilan qu'elle a constaté 1198 accidents routiers et 1454 personnes blessées. Des chiffres enregistrés par la Direction générale de la Sûreté nationale, toujours aussi alarmants. Il est vrai qu'en comparaison avec le nombre d'accidents de la route enregistré durant de mois de Ramadhan 2010, une baisse de 46 accidents a été enregistrée par les autorités. Cette baisse dans le nombre d'accidents n'engendre pas automatiquement une baisse du nombre des décès. Effectivement, en comparaison avec les chiffres avancés l'année dernière pour le mois sacré, 20 personnes de plus ont péri sur les routes. Malgré les moyens déployés par la Direction générale de la Sûreté nationale pour la sensibilisation des citoyens à travers la révision du Code de la route et la mise en place de campagnes d'information et de mise en garde contre les risques du non-respect des consignes routières, rien ne semble raisonner les automobilistes, souvent pressés ou simplement friands de vitesse et de sensations fortes. Dans un contexte spécifique, il est toujours plus simple pour les chauffards de mettre ces petits moments d'inattention ou de folie passagère sur le dos du jeûne. Manque d'énergie, incapacité de concentration totale, nervosité (...) sont de fausses excuses qui peuvent constituer une explication, mais qui restent inacceptables, à ce type de désagréments entre automobilistes. Mais de là à provoquer la mort d'autrui ou de sa propre personne, cela reste intolérable. Le taux de mortalité sur les routes a beau être à la baisse, il reste et restera encore et toujours un phénomène à combattre. Il est simple de constater que les routes du pays sont dangereuses, de par la conduite inconsciente de certaines personnes, en se référant au bilan des accidents de la route durant la première semaine du mois de septembre et donc, la semaine poste-Ramadhan. Certes, à la baisse, le bilan n'est toutefois pas réjouissant. 8 personnes sont mortes et 373 autres se sont retrouvées gravement où légèrement blessées, et ce, pour un nombre total de 257 accidents de la route. En comparaison avec la première semaine du mois de septembre 2010, le nombre de décès a baissé cette année de 11 personnes. Les accidents de la route ont eux aussi baissé de 14 cas, mais paradoxalement, le nombre de blessés a lui, augmenté avec 40 blessés en plus. Les moyens que les agents de police utilisent pour régler la circulation sont beaucoup plus sévères ces dernières années. Depuis la révision du Code de la route, toute infraction est passible de punition, ne serait-ce qu'une amende à payer Effectivement, quelque 3067 permis de conduire ont été retirés par les agents de police, durant le mois de Ramadhan de cette année et 23.219 amendes ont été infligées aux automobilistes. Accidents de la route, encore et toujours! Un moment d'inattention, de colère ou de manoeuvre inconsciente au volant peut coûter très cher. Sans parler, au meilleur des cas, des dépenses supplémentaires pour les réparations des véhicules -souvent assurés- ce sont les autres conséquences qui sont les plus déplorables. Mourir ou vivre infirme. Une mobilisation continue dans la lutte contre les accidents de la route est un corollaire de toutes les préoccupations dans ce domaine. Reste que cette mobilisation semble insuffisante. Si le citoyen ne joue pas le jeu, personne ne prendra le volant à sa place.