«Peu importe les têtes qui siègent au gouvernement, c'est le principe de la transparence et de la légalité qui doit être assuré.» «Les réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, répondent parfaite-ment aux attentes du pays.» C'est ce qu'a souligné hier le président du MSP, Bouguerra Soltani, lors de l'installation de la commission des élections de son parti à Alger. Très bref dans son discours, le chef du parti a affirmé que bon nombre des propositions soumises par son parti ont été prises en considération lors des consultations de la commission Bensalah. Bouguerra Soltani s'est aussi réjoui de l'annonce qui a été faite par le dernier Conseil des ministres, estimant que les élections prochaines de 2012 seront différentes de celles de 1990, 2002 et de 2007. Au sujet de l'ouverture de l'audiovisuel, il dira qu'«il est temps pour l'ouverture médiatique, afin de permettre une plus grande mobilisation et développement des supports de l'information et de la communication». Le leader du MSP a également dénoncé l'ingérence de l'administration dans les affaires internes des partis politiques. Bouguerra Soltani a regretté l'absence des députés à l'hémicycle. «L'absence des députés à l'APN est inadmissible. Sur les 389 députés, on aimerait voir la présence des 360 autres», dit-il. D'autre part, il a insisté sur la nécessité d'instaurer le débat contradictoire des députés qui doivent faire des critiques sur les lois qui vont à l'encontre des intérêts du pays. Interrogé au sujet de son voeu de voir le changement du gouvernement pour assurer la transparence des élections de 2012, Bouguerra Soltani répond: «Peu importe les têtes qui siègent au gouvernement, c'est le principe de la transparence et de la légalité qui doit être assuré», a-t-il rétorqué. Bouguerra Soltani a rappelé le devoir et la responsabilité des députés qui ont passé leur mandat à voter favorablement même la loi sur l'importation du chiffon. Bouguerra Soltani a émis des réserves sur le projet de loi électorale. «Nous ne comprenons pas cette loi qui permet aux autorités locales d'ouvrir les bureaux au-delà de 19h. Même si un électeur arrive en retard après 5 minutes, les bureaux doivent fermer les portes», dit-il. Le chef de ce parti critique ainsi ce projet de loi permettant la prolongation des heures de vote. «Tant que l'article 2 de la Constitution consacre l'Islam religion d'Etat, le MSP est bien dans sa peau», dit-il.