La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoune a appelé vendredi à Alger à accélérer la concrétisation des réformes politiques. M. Hanoune a souligné lors d'une conférence de presse sur la session ordinaire du bureau politique du parti que les résultats des réformes demeuraient jusqu'à présent « modestes », ce qui requiert, selon elle, « plus d'audace pour leur concrétisation sur le terrain et pour s'éloigner des contradictions dans le contenu des lois proposées à la révision ». Concernant la révision de la loi électorale, Mme Hanoun a souligné la nécessaire consécration du contrôle populaire sur les élus pour lutter contre la corruption relevant l'impératif d'intégrer la possibilité d'un remplacement des élus qui n'ont pas respecté leurs engagements durant le mandat électoral. A propos du projet de loi organique sur l'élargissement de la représentativité de la femme au sein des assemblées élues, Mme Hanoun a exprimé son rejet de ce régime estimant que la compétence est le seul critère « à même » de réaliser l'égalité entre les deux sexes dans l'activité politique ainsi que le respect du classement dans les listes électorales. Elle a appelé à écarter l'administration du contrôle des élections appelant dans le même temps à réaliser une rupture avec l'ancien système devenu obsolète. La SG du PT, a souligné la nécessité d'examiner la Constitution dans le cadre d'une assemblée nationale constituante afin de concrétiser des « réformes effectives » sur le terrain avec la participation de toutes les catégories de la société et à travers l' « ouverture du débat qui reste, a-t-elle dit, l'apanage du Parlement et des représentants de l'information ». Selon Mme Hanoune, il « aurait été plus judicieux » de renouveler les institutions de l'Etat avant de renouveler les lois. Les défis externes et régionaux impliquent, a-t-elle ajouté, la prise de « décisions audacieuses pour renouveler les institutions afin qu'elles constituent un saut national contrecarrant les différentes manipulations ». La SG du parti a estimé nécessaire que l'action de la prochaine tripartite soit centrée sur « la satisfaction des revendications sociales légitimes des différentes catégories de la société », proposant l'augmentation du SMIG à « 35 mille DA ».