Ahmed Fattani recevant Nacer Mehal, le ministre de la Communication Selon le ministre de la Communication, des consultations seront lancées dès le début octobre avec les professionnels pour élaborer le projet de loi sur l'audiovisuel. «Ce n'est pas de la poudre aux yeux», a affirmé le ministre de la Communication, Nacer Mehal, à propos de l'ouverture de l'audiovisuel. En visite à la rédaction de L'Expression, M.Mehal a livré quelques confidences sur les chantiers en cours de son secteur. Sur le sujet phare de l'audiovisuel, le ministre a saisi l'occasion pour balayer toute controverse. «Il y a certaines intentions émises par des partis politiques qui disent que cette loi c'est de la poudre aux yeux et qu'elle sera renvoyée aux calendes grecques», a-t-il expliqué. Le ministre de la Communication a levé tout doute quant à d'éventuels blocages de ce projet. Selon lui, il y a une volonté politique d'aller de l'avant. Pour preuve, son département n'attend pas l'adoption de la loi sur l'information pour lancer des consultations sur la nouvelle architecture de l'audiovisuel. M.Mehal assure que la loi régissant ce chantier ne tardera pas à voir le jour. «Des consultations seront lancées dès le début d'octobre avec les professionnels pour élaborer le projet de loi sur l'audiovisuel», a-t-il indiqué en se montrant ouvert à toutes les propositions. «Nous avons besoin des idées des professionnels», a-t-il dit sous forme d'invitation. La loi organique sur l'audiovisuel sera probablement soumise au débat à l'APN avant la fin de l'année en cours ou, au plus tard, au début de la prochaine législature. Pour le ministre, il s'agit juste d'une question de temps. L'élaboration d'une loi nécessite tout un processus de consultations au niveau des institutions de l'Etat. M. Mehal affirme qu'il ne peut pas faire mieux. «Je dois respecter le fonctionnement des institutions de l'Etat», a-t-il précisé. Le ministre voulait, à travers ses propos, prouver que le projet est sur les rails et il ne sera pas mis aux oubliettes. L'ouverture de l'audiovisuel est attendue avec impatience par les professionnels du secteur. Ce créneau «juteux» va aiguiser l'appétit des opportunistes en tout genre. Le secteur sera-t-il à l'abri des puissances financières? Le ministre n'a pas voulu précipiter les étapes en expliquant que tout sera défini par la loi organique régissant ce secteur. «Personne n'a songé un seul instant que l'ouverture de l'audiovisuel puisse dire l'ouverture à des puissances d'argent», a-t-il insisté sur un ton intransigeant. «L'audiovisuel est ouvert au capital privé», a-t-il réitéré. M.Mehal reste convaincu que la loi organique relative à l'audiovisuel définira les règles à suivre. Une fois adoptée par le Parlement, cette loi va permettre la création d'une autorité de régulation. Cette autorité, précise l'invité de L'Expression, sera chargée de réguler le secteur en élaborant un cahier des charges selon les critères requis. «L'Etat sera garant de toutes les libertés», a-t-il assuré. Pour le ministre, le risque ne vient pas uniquement de l'argent. «Il y a d'autres dépassements qui risquent de porter atteinte à l'unité et à la souveraineté du pays», a-t-il relevé. L'autorité de régulation jouera le rôle de garde-fous. Revenant sur l'échéance fixée pour la création des chaînes, le ministre n'écarte pas cette possibilité pour 2012. «Si on est prêt, pourquoi pas?», a-t-il répondu. Revenant sur le projet de loi relatif à l'information, adopté récemment par le Conseil des ministres, M.Mehal explique que son élaboration n'a pas été une mince affaire. «Nous avons tenu 70 réunions, il fallait faire le bilan de la loi 90/07», a-t-il expliqué en indiquant que des consultations ont été menées avec les professionnels du secteur. Ce n'est pas tout. Même les propositions de la commission de consultation sur les réformes politiques, présidée par Abdelkader Bensalah, ont été prises en considération. Toujours sur ce sujet, le ministre a avancé que 18 articles de l'ancienne loi ont été retenus et 51 autres ont fait l'objet d'amendements. «C'est la première fois où une loi consacre le statut de journaliste et parle de l'éthique et de la déontologie», a-t-il tenu à relever. Selon le responsable du secteur, ce nouveau code traite de tous les problèmes et des préoccupations de la corporation. La formation des journalistes est une mission de l'Etat et l'accès aux sources d'information est un droit garanti. Pour la formation des journalistes, le ministre avance qu'un budget de 400 millions de dinars sera débloqué dans le cadre de la loi de finances 2012. INCENDIE À LA MAISON DE LA PRESSE DE KOUBA Mehal se déplace sur les lieux A la Maison de la presse de Kouba, un transformateur électrique a pris feu avant-hier soir en provoquant une coupure d'électricité. Suite à cet incident, le ministre de la Communication, Nacer Mehal s'est déplacé sur les lieux pour s'enquérir de la situation. M. Mehal a donné des instructions pour sécuriser les infrastructures abritant les quotidiens de la presse nationale.