Des forces spéciales européennes ont combattu aux côtés des rebelles libyens pour les aider à chasser le colonel Mouamr El Gueddafi du pouvoir, a déclaré hier le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, lors d'une réunion d'un groupe de réflexion à New York. «Non seulement il y a eu une offensive aérienne sur Tripoli et sur d'autres endroits, mais je peux vous dire qu'il y a eu également des forces spéciales, des forces européennes sur le sol pour combattre El Gueddafi», a-t-il déclaré devant le Conseil des affaires étrangères (CFA). Les médias français et britanniques avaient rapporté la présence de forces spéciales européennes sur le sol libyen en appui à l'offensive aérienne de l'Otan ce que, ni Londres, ni Paris, n'ont officiellement confirmé. Cette déclaration du ministre irakien intervient le jour où les Nations unies ont accueilli le Conseil national de transition (CNT) de la Libye. Appuyés par les frappes aériennes de l'Otan, les combattants rebelles sont parvenus en six mois à prendre la grande majorité du pays dans des combats contre les forces loyalistes qui ont fait 25.000 morts, selon le chef du CNT, Mustapha Abdeljalil. Le ministre des Affaires étrangères irakien a affirmé mardi que les soulèvements en Libye et dans le reste des pays arabes avaient été motivés par l'exemple irakien. «Nous avons été contactés par des Libyens, des Tunisiens, des Egyptiens pour savoir comment nous avions fait», a déclaré Hoshyar Zebari. Huit ans après l'invasion américaine qui a entraîné la chute de Saddam Hussein, l'Irak est toujours une démocratie hésitante dont la sécurité en partie encore entre les mains des Américains est régulièrement secouée par des attentats.