«Si les futures télés privées deviennent des Entv bis, on garde nos paraboles» Abdou B., ancien DG de l'Entv Alors qu'on a identifié les patrons privés qui envisagent de créer leur première chaîne de télévision privée en Algérie, on commence à faire ciculer les noms des futurs directeurs et curieusement ce sont des ex-DG de l'Entv, qui sont sollicités pour prendre la destinée de ces premières chaînes privées. On a appris de source généralement bien informée que les ex-DG de l'Entv, Abdou B, Zoubir Zemzoum et HHC ont été contactés pour diriger les futures importantes chaînes privées algériennes. Si pour les deux derniers l'information n'est pas confirmée, pour le premier Abdou B, elle est presque évidente, puisque l'ancien responsable de l'Unique, du temps de Hamrouche, est un conseiller et collaborateur du groupe Rahim au quotidien la Tribune et a déjà dirigé l'agence RSM que vient de récupérer le groupe du même nom. Mais Abdou B, qui est très apprécié pour son expérience, ses éclairages et sa vision sur l'audiovisuel algérien réserve sa réponse. Son souhait c'est de réintégrer l'Unique et sauver ce qui reste de l'entreprise. Il pourrait également intégrer le Haut Conseil supérieur de l'audiovisuel algérien. Mais en attendant, Abdou B. observe et scrute l'avenir avec joie. Même cas de figure pour Zoubiz Zemzoum qui serait sur les tablettes du groupe Haddad pour diriger sa chaîne privée. Depuis son départ de l'Entv à la fin des années 1990, l'ancien DG s'est converti dans la communication et l'audiovisuel. Mais le plus sollicité des DG de l'Unique, reste HHC qui intéresse le groupe Mehri. Ce dernier envisage de lui offrir un pont en or pour lancer sa télévision privée. Mais HHC réserve également sa réponse. Ses proches ont démenti l'information parue dans Echourouk qui évoquait son retour à l'Entv et qu'il serait en négociation avec le gouvernement pour revenir à la tête de la télé. «HHC est un commis de l'Etat, quand on fait appel à lui il est toujours au rendez-vous», nous explique un proche de HHC. En réalité, le retour de HHC est presque une certitude, la rumeur d'Echourouk n'a fait que l'amplifier. Mais l'ex-ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, est réaliste et ne souhaite pas revenir seulement en pompier à l'Entv, mais en responsable du premier groupe audiovisuel public. Un voeu cher à HHC et au gouvernement qui ont toujours exprimé leur volonté de créer un bloc audiovisuel public fort avant l'ouverture au privé. L'apport des anciens responsables et même de cadres de l'Entv est inéluctable. En 2003, Khalifa TV avait fait appel à des responsables et des techniciens de l'Entv pour diriger le bureau de KTV à Alger. Même aujourd'hui, un ex- responsable de la coopération à l'Entv est le numéro 2 de la chaîne Beur TV. L'apport des responsables locaux obéit à des considérations techniques, artistiques et politiques. On ne peut pas confier la direction d'une chaîne de télévision privée algérienne à des responsables étrangers comme c'est le cas au Maroc, en Tunisie, au Liban ou au Qatar. La mise en place d'un responsable algérien, qui possède au moins 5 ans d'expérience dans le domaine de l'audiovisuel, sera l'une des conditions principales prévues dans la nouvelle loi pour l'audiovisuel. L'apport des cadres de l'Unique aux télés privées est donc inévitable et pour éviter la saignée, comme ce fut le cas pour KTV, l'Entv finalise la nouvelle grille des salaires qui va revaloriser les cadres de l'Unique et éviter leur migration vers d'autres chaînes de télévision. [email protected]