La centrale électrique en construction connaît un taux d'avancement de 97,10% et sera réceptionnée le 15 juin 2012. «Il n'y aura plus de délestage à partir de l'été 2012», telle a été l'assurance fournie jeudi dernier par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, à Aïn Témouchent durant sa visite à la centrale électrique de Terga. Le citoyen algérien semble s'être accommodé de telles déclarations comme celles émises maintes fois par le premier responsable de la Sonelgaz, Mohamed Bouterfa, et par ses proches collaborateurs à propos des délestages. Bien qu'impératifs, ces «allègements» dans la distribution de courant, empoisonnent la vie des citoyens et causent de nombreuses pertes aux commerçants. Ils entraînent également des menaces sérieuses pour la santé du citoyen quant à l'interruption de la chaîne du froid occasionnée à chaque délestage. Ainsi, faut-il le rappeler, au début du mois de juillet dernier, le P-DG de Sonelgaz déclarait, à qui voulait l'entendre, qu'il «n'y aura pas de délestage cet été». Cependant, le fait était qu'il y a eu des délestages même s'ils sont indépendants de la volonté du groupe Sonelgaz. Lors d'un point de presse, tenu jeudi après la visite de la centrale électrique, le ministre de l'Energie a affirmé que cet important mégaprojet devra améliorer «sensiblement» la fourniture d'énergie électrique au profit des citoyens. La centrale électrique en construction, connaît un taux d'avancement de 97,10% et sera réceptionnée le 15 juin 2012, a annoncé le chef de ce mégaprojet. D'une puissance de 1 122 mégawatts (MW), elle fonctionne au gaz naturel et au gasoil, en cas de défection de la première énergie, a encore précisé le chef de projet dans sa présentation des lieux. Les groupes Sonelgaz (51%) et Sonatrach (49%) sont les actionnaires de cette centrale qui sera gérée par la société par actions (SPA) «Shariket Kahraba Terga» (SKT). L'usine est dotée d'amenées d'eau de mer, pour le refroidissement des turbines, d'une alimentation en gaz naturel à partir du gazoduc Medgaz et d'un système d'évacuation électrique sur 180 km de lignes d'une puissance de 400 kilovolts (KV). Le consortium qui l'a réalisée que dirige le français Alstom, comprend notamment la firme égyptienne «Orascom Construction industries», pour un montant de deux milliards de dollars US. En plus d'un apport appréciable en énergie électrique, la centrale contribuera à la sécurisation de l'approvisionnement énergétique du pays. Par ailleurs, des possibilités d'exportation de cette énergie existent, a indiqué le président-directeur général de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa. Il est effectivement possible d'exporter cet excédent de production mais pourquoi ne pas utiliser ce surplus pour les besoins publics et le cas échéant, y recourir pour palier un déficit ponctuel, avaient préconisé, il y a un an, des responsables de sociétés de distribution d'électricité (SDE) de l'est du pays. La concrétisation du mégaprojet visité par le ministre, a généré 3780 postes d'emploi dont 2900 occupés par des travailleurs algériens. S'agissant du projet d'aluminerie prévu à Beni Saf, le ministre a indiqué que le gouvernement «tient à ce projet qui fait l'objet d'étude de toutes ses options, notamment économiques.»