En visite de travail dans la wilaya de Aïn Témouchent, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a assuré qu'“il n'y aura plus de délestage à partir de l'été 2012”. Le ministre a souligné que la nouvelle centrale électrique de Terga en cours de réalisation améliorera “sensiblement” la fourniture d'énergie électrique. Cette centrale électrique, qui enregistre un taux d'avancement de 97,10%, sera réceptionnée le 15 juin 2012. D'une puissance de 1 122 mégawatts (MW), elle fonctionne au gaz naturel et au gasoil (secours). S'agissant du Medgaz, M. Saïdani Alaoua, vice-président du transport par canalisation (TRC) a indiqué à Youcef Yousfi qu'il a été transféré vers la ville espagnole d'Alméria, depuis le 1er mars 2010, date de la mise en gaz officielle, 1,4 milliard de m3 de gaz via le gazoduc en offshore qui prend le départ de Béni-Saf, sur une distance de 220 km, à 2000 m de profondeur. Soit une moyenne quotidienne de 8 millions de m3/jour. Très attentif, le successeur de Chakib Khelil s'est montré trop pointilleux sur ce mégaprojet en s'intéressant à certains détails, notamment ceux concernant la qualité du produit commercialisé, à la maintenance du gazoduc ainsi qu'à d'autres opérations de contrôle et des mesures à prendre en cas de catastrophe naturelle par exemple. À ce titre, les responsables algéro-espagnols de Medgaz ont tenu à rassurer le ministre en déclarant que tous les scénarios possibles ont été étudiés pour faire face à toute éventualité. Cependant, selon l'un des responsables du projet, si la qualité du gaz ne souffre d'aucune anomalie avec seulement une teneur de CO2 de l'ordre de 2%, des problèmes d'exploitation subsistent encore, avec quelques soucis de compression. Sur le site de Medgaz implanté à Sidi-Safi (Béni-Saf), le ministre a été informé d'un malheureux accident qui a eu lieu au niveau des bacs, occasionnant plusieurs blessés parmi le personnel en charge des travaux. Dans la localité de l'Emir-Abdelkader où il a visité le poste de transformation électrique de haute tension d'une capacité de 220-60 kv, le ministre a appris que 14% seulement de perte sont enregistrés dans la wilaya de Aïn Témouchent alors que la puissance électrique est passée du simple au double. Lors d'un point de presse improvisé sur place, M. Yousfi est revenu sur le sujet du projet d'envergure du complexe industriel d'aluminium qui devait être réalisé, à Béni-Saf, en partenariat entre Dubal et Mubadala, un consortium des Emirats arabes unis et les sociétés Sonatrach et Sonelgaz, et qui prévoit la production, à terme, de 2,2 millions de tonnes d'aluminium par an destinés essentiellement à l'exportation. Il a révélé que son département a engagé des discussions avec une autre entreprise de niveau mondial pour ce projet, sans toutefois la nommer. Il s'est contenté de déclarer que le gouvernement tient à ce projet et que pour son implantation tout dépendra des conditions de réalisation qui nécessitera la construction d'un port en eau profonde. “C'est pourquoi, dira-t-il, le gouvernement est en train d'étudier toutes les options, en particulier sur son aspect économique qui permettra de déterminer son emplacement”. Si l'on tient compte de la déclaration du ministre, le projet en question sur lequel reposent tous les espoirs risque fort bien de tomber à l'eau. “Je n'ai pas dit qu'il sera délocalisé. Tout ce qui est dans l'intérêt du pays, nous le réaliserons. Si le projet doit être implanté à Béni-Saf, il le sera”, précisera M. Yousfi.