Le problème de la surpopulation carcérale résolu à 90% d'ici fin 2012. Le problème de la surpopulation carcérale sera résolu à 90% d'ici fin 2012 à travers tout le territoire national. Cette prévision émane du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, qui en a fait l'assurance jeudi à Alger en marge d'une séance plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le ministre a indiqué que le dossier de la surpopulation carcérale sera définitivement clos d'ici fin 2012. Il le sera, a-t-il précisé, grâce à deux programmes de construction de nouveaux établissements pénitentiaires à travers le territoire national. Tout en annonçant que 7 prisons ont été réceptionnées, Belaïz a ajouté que le premier programme concerne la construction de 13 prisons d'une capacité d'accueil de 1000 à 2000 places à travers tout le pays. Ces établissements étaient, rappelons-le, programmés pour fin 2009. La semaine prochaine verra la réception de trois prisons alors que le reste devra l'être vers la fin de l'année en cours. La construction de 61 établissements pénitentiaires d'une capacité d'accueil de 100 à 300 places est inscrite dans le second programme en cours de réalisation. Le ministre a précisé que ce dernier projet sera réceptionné entre 2012 et 2013. Il est à signaler que la gestion des prisons est aujourd'hui un défi difficile à relever. En effet, une population carcérale d'environ 60.000 détenus, dont de 65% sont âgés de moins de 30 ans, entassés dans des établissements datant pour la plupart du début du siècle dernier, ne rend pas aisée une telle tâche. Des efforts sérieux sont actuellement entrepris pour assurer le minimum requis, comme l'hygiène, la santé, l'alimentation, mais aussi donner une chance de réinsertion sociale aux détenus, à travers l'accès à l'enseignement et à la formation en milieu carcéral. Ainsi, un plan de coopération entre la Direction générale de l'administration pénitentiaire (Dgap) et le Centre international d'études pénitentiaires de Grande-Bretagne est en cours d'exécution. Ce programme de gestion stratégique des prisons, financé par la partie britannique avec un montant de 300.000 livres sterling, a été lancé dès 2006 avec le Centre international des sciences pénitentiaires (Cisp) de Grande-Bretagne, spécialisé dans les systèmes de gestion des établissements pénitentiaires et dont la compétence est reconnue à travers une trentaine de pays. Le programme avec l'Algérie repose sur deux axes majeurs, le «workshop» et l'application de nouvelles techniques de gestion, adaptées aux spécificités algériennes. Il intéresse la modernisation de la gestion des établissements pénitentiaires à travers quatre prisons pilotes. Celles de Boufarik où il y a une forte proportion de détenus, d'El- Harrach qui abrite toutes les catégories de détenus, de Tidjelabine pour sa dimension moyenne et enfin, de la prison de Boussouf, à Constantine, pour ses capacités d'accueil.