Après des dizaines d'années d'attente, certaines catégories d'Algérois risquent d'être privées de métro, à cause du prix excessif du ticket. Quel gâchis! Après des dizaines d'années d'attente, certaines catégories d'Algérois risquent d'être privées de métro, à cause du prix excessif du ticket. Ce dernier est fixé à 50 DA, SVP! Il s'agit d'un prix du ticket unique. Pour le paquet de dix tickets, le tarif arrêté est l'ordre de 400 DA. Autrement dit, dix voyages en métro coûteront 400 DA. Sidérant! Ce moyen de transport en commun destiné, en premier lieu, à toutes les couches de la société pourrait ne pas être accessible à toutes et à tous. Comment? Le métro d'Alger ne compte qu'une seule ligne, Hai El Badr-La Grande- Poste, avec seulement 10 stations. Ce qui laisse entendre que le même ticket, à 50 DA, est valable pour le même voyageur qui embarque pour une seule station. Plus précisément, de la station Hamma à celle du Jardin d'Essai, (moins d'un kilomètre), cela va coûter 50 DA. Même somme est versée à chaque fois que le voyageur met le pied dans le tunnel qui mène vers le quai. Pour ce tarif, l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et la société Ratp El Djazaïr, justifient, dans un communiqué publié par l'APS, que le ticket unique est destiné aux «clients qui voyagent occasionnellement». Or, même le paquet de dix tickets à 400 DA, soit 40 DA l'unité, n'est pas à la portée de tous. Côté abonnement, des forfaits d'une semaine et d'un mois sont proposés. Le tarif d'un abonnement hebdomadaire pour une personne qui ferait un aller-retour quotidiennement six jours sur sept, est fixé à 540 DA, soit une réduction de 10% par rapport au prix du ticket unique. «Cet abonnement permet aussi un nombre de voyages illimité pendant sept jours consécutifs», indiquent les deux entreprises. Pour ce qui est de l'abonnement mensuel pour une personne qui ferait un aller-retour six jours sur sept chaque semaine, le prix est fixé à 1820 DA, soit une réduction de 30% par rapport au ticket unique. «L'abonnement mensuel permet également un nombre de voyages illimité pendant 30 jours consécutifs», souligne-t-on. S'agit-il d'un prix définitif ou bien les autorités peuvent revoir les tarifs à la baisse? L'on se rappelle lorsque l'autorail a été mis en service, les voyageurs n'avaient pas cessé de dénoncer le prix du billet jugé «très cher». Les responsables de la Sntf n'étaient pas restés indifférents, puisque les prix ont été revus à la baisse. Le ticket du tramway n'excède pas 20 DA. Un tarif raisonnable. Mieux encore, dans toutes les capitales des pays développés, l'abonnement dans le transport en commun englobe aussi bien le métro, le tramway que les bus. Pour la simple raison que le transport en commun est géré par la même entreprise. Ce qui n'est pas le cas en Algérie. Un abonné chez la Ratp El Djazair pourra-t-il emprunter le tramway ou les bus de l'Etusa? Ailleurs, oui. A l'exemple du métro de Paris, géré par cette même société pour laquelle on a confié le métro d'Alger, l'abonnement chez la Ratp est validé dans tous les moyens de transport en commun. Dans un autre registre, l'EMA et la société Ratp El Djazaïr indiquent que les détenteurs de ces abonnements bénéficieront d'une technologie évoluée, identique aux grandes métropoles comme Paris, Londres, et Tokyo avec une carte sans contact, personnalisable et rechargeable, qui permet de franchir plus rapidement les lignes de contrôle.