Contre toute attente, Belaïd Abrika, l'une des figures les plus en vue du mouvement citoyen, a décidé, hier, de claquer la porte de la Cadc. «Je me retire de la Cadc. Je ne me reconnais plus dans cette coordination...Je gèle mon mandat de délégué, mais continuerai mon combat au sein du mouvement», s'est contenté de déclarer Abrika, qui a refusé de commenter sa décision. Une décision partagée par l'ensemble de ses pairs au sein de la Coordination des villages et quartiers de la commune de Tizi Ouzou (Cvqcto), l'une des chevilles ouvrières de la Cadc. Ainsi, tout porte à croire que la décision-couperet de Belaïd Abrika est motivée par les velléités de blocages du processus du dialogue ârchs-pouvoir, constatées notamment lors du conclave extraordinaire de Tizi Rached. D'ailleurs, la Cvqcto s'est retirée de la plénière lors dudit conclave pour dénoncer les multiples tentatives de faire échec au dialogue. A ce titre, Belaïd Abrika n'a pas manqué de relever «la volonté de certains d'instrumentaliser et de dévier le mouvement de la voie qu'il s'est tracée. J'ai remarqué cela depuis ma sortie de prison. On veut, à tout prix l'implosion de la Cadc.» Cela dit, la Coordination de la commune de Tizi Ouzou, qui a établi un rapport de concertation et de consultation de la base, favorable au dialogue, risque de provoquer une crise sans précédent au sein de la Cadc, à la veille des deux rendez-vous décisifs que sont le conclave extraordinaire de Tizi Rached, le 11 août, et celui de l'interwilayas, le 15 août. A signaler que la Cvqcto tiendra, aujourd'hui, une réunion extraordinaire pour rendre publique sa décision.