Les prix du pétrole ont terminé en baisse à New York lundi, dans le sillage des marchés boursiers, malgré des chiffres encourageants sur l'activité manufacturière et les ventes d'automobiles aux Etats-Unis. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de « light sweet crude » pour livraison en novembre a perdu 1,59 dollar par rapport à la clôture de vendredi, s'adjugeant à 77,61 dollars. Les cours de l'or noir avaient ouvert en recul avant de connaître une brève hausse dans la foulée de l'indice ISM manufacturier, montant jusqu'à 79,64 dollars (soit 44 cents de plus que vendredi). L'indice des directeurs d'achats du secteur manufacturier a en effet connu une hausse inattendue à 51,6% en septembre (le consensus des analystes tablait sur 50,5%) et les dépenses de construction ont rebondi au mois d'août de 1,4% (contre -0,5% prévu). Autres indicateurs satisfaisants à propos de l'état de l'économie américaine: les trois grands constructeurs automobiles américains ont enregistré des fortes croissances de vente en septembre. +27% pour Chrysler, +19,8% pour General Motors (GM) et +9,8% pour Ford. Mais « cette rapide hausse (du baril) a été annulée par les replis des Bourses », a relevé Rich Ilczyszyn, de MF Global. Toujours préoccupées par la situation en Grèce, les Bourses européennes ont toutes terminées en baisse: -1,03% à Londres, -1,85% à Paris, -2,26% à Madrid et -2,28% à Francfort. Et Wall Street évoluait en recul de plus de 2% à une heure de la cloche de fin de séance. « Les investisseurs redoutent une nouvelle vague de recul des marchés boursiers. Si ça arrive, on pourrait perdre jusqu'à 8 dollars, pour arriver vers 70 dollars (le baril) et donc ils font preuve de beaucoup de prudence », a indiqué M. Ilczyszyn..