Les cours du pétrole brut aux Etats-Unis ont dégringolé suite à la publication de statistiques manufacturières décevantes et du renforcement du dollar consécutif au compromis sur la crise de la dette. Les prix du baril de brut "light sweet crude" pour livraison en septembre ont perdu 49 cents, à 93,30 dollars, alors que ceux du Brent de la Mer du Nord pour livraison en septembre reculaient de 65 cents, à 115,81 USD, hier, matin dans les échanges matinaux électroniques en Asie. La veille, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a terminé à 93,79 dollars, en repli de 1,10 dollar par rapport à lundi. Le baril a ainsi perdu 3,65 dollars en trois séances. A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a cédé 35 cents à 116,46 dollars. Le pétrole grimpait à l'ouverture, poussé par l'optimisme que suscitait l'accord trouvé avant-hier soir, à Washington sur la question de la dette, et la valeur de référence du pétrole brut à New York WTI a atteint son plus haut de la séance à 98,60 dollars le baril. Toutefois, ce rebond s'est essoufflé après la publication par l'Institute for Supply Management d'une croissance du secteur manufacturier américain bien inférieure à celle attendue en juillet. L'indice manufacturier de l'ISM est tombé à 50,9, très en- dessous de son niveau de 55,3 au moins de juin, suscitant des inquiétudes sur la fragilté de la reprise économique. Après la publication des statistiques de vendredi qui montraient un croissance économique faible sur le premier semestre 2011, les investisseurs se sont remis à craindre une deuxième vague de récession aux Etats-Unis, pressurant en conséquence les marchés du brut. Par ailleurs, le dollar est sorti renforcé par l'accord sur la dette. L'indice dollar, qui évalue la performance du billet vert face à un panier de grandes devises, a grimpé de 0,7 %, augmentant la pression sur les cours de l'or noir, libellés en dollar. Les actions, dont l'évolution suit souvent celle du pétrole, ont également chuté. Les trois grands indices d'action de Wall Street ont marqué le pas, démontrant une aversion au risque plus forte de la part des investisseurs.