Le malaise semble s'accentuer au sein de la Coordination. En effet, après la décision du gel de son mandat de délégué, prise par Belaïd Abrika, c'est au tour de l'ensemble de ses pairs au sein de la Coordination des villages et quartiers de la commune de Tizi Ouzou (Cvqto) de lui emboîter le pas. Selon Mustapha Mazouzi, cette décision, qui a été prise à l'issue d'une réunion extraordinaire, mercredi soir, est une forme de soutien à Belaïd Abrika. A ce titre, Mustapha Mazouzi, dont le gel du mandat de délégué remonte à janvier dernier, avance les mêmes arguments que son compagnon. «Nous ne pouvons pas cautionner toutes les manoeuvres qui se trament contre le mouvement», dira en substance Mustapha Mazouzi. Ainsi, à l'instar d'Abrika, le délégué de la Haute-Ville de Tizi Ouzou a tenu à dénoncer «les blocages sciemment provoqués autour de la question du dialogue». Mustapha Mazouzi imputera ces blocages «à une poignée de délégués extrêmement nuisibles au mouvement, qui avaient déjà tenté le forcing lors des débats autour de la perspective politique dont tout un chacun savait qu'elle était d'essence partisane». Cela dit, la Cvqcto risque de bouder le conclave décisif de lundi prochain à Tizi Rached. «L'environnement malsain et l'ambiance délétère continuent de peser sur les travaux.» A cet effet, la Cvqcto prévoit de se réunir, aujourd'hui, c'est-à-dire à la veille du conclave, pour se décider de sa participation ou pas à cette rencontre de dernière chance. Qualifiée de radicale, la coordination communale de Tizi Ouzou, qui «refuse toute cooptation ou allégeance», selon ses membres et véritable cheville ouvrière de la Cadc, risque, par sa décision, d'ouvrir la porte à une crise sans précédent au sein des ârchs de la wilaya de Tizi Ouzou. Une crise qui se profile à l'approche de l'objectif que s'est assigné le mouvement citoyen.