Les prix du pétrole s'établissaient en baisse vendredi en cours d'échanges européens, après une nette hausse au cours des deux dernières séances, alors que le marché reste dominé par la prudence avant le très attendu rapport mensuel sur l'emploi américain. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 104,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 74 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance se repliait de 36 cents à 80,23 dollars. Les cours du baril avaient grimpé jeudi d'environ 3 dollars à Londres comme à New York, soutenus par les annonces de mesures exceptionnelles de la Banque centrale européenne (BCE) pour assurer le financement du système bancaire de la région, fragilisé par la crise de la dette. Le marché reste dominé par la prudence à quelques heures de la publication aux Etats-Unis du très attendu rapport officiel sur l'emploi et le chômage américains en septembre. Selon des chiffres diffusés jeudi, les nouvelles inscriptions au chômage sont légèrement remontées aux Etats-Unis pendant la dernière semaine de septembre. Cet indicateur brouillait les pistes alors que le cabinet ADP avait fait état mercredi d'une accélération des embauches dans le secteur privé en septembre. Par ailleurs, sur le front de l'offre, « les tensions (des derniers mois) devraient s'apaiser sensiblement avec le retour de la production pétrolière libyenne », ajoutaient-ils, rapportant qu' « un tanker d'une capacité de 950.000 barils à destination de l'Asie doit être chargé en Libye » ce vendredi.