Salah Hamouri croupit dans les geôles israéliennes depuis 2005. La France qui s'est démenée pour libérer le Franco-Israélien, Gilad Shalit, est totalement désintéressée du sort du Franco-Palestinien, Salah Hamouri, détenu depuis 2005 par Israël. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a salué hier à Paris les efforts de la France pour la libération annoncée du soldat franco-israélien Gilad Shalit et espéré qu'elle en fera de même pour le Franco-Palestinien Salah Hamouri emprisonné en Israël depuis 2005. S'exprimant devant la presse à l'issue d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy, M. Abbas a affirmé avoir «félicité le président de la République française pour la libération du ressortissant franco-israélien Gilad Shalit. La France a fourni des efforts considérables afin d'obtenir cette libération». «En ce qui concerne l'échange de prisonniers (...), nous pensons que c'est bon pour nous et je tiens à ce que chaque prisonnier palestinien puisse retrouver sa liberté. Lorsqu'un si grand nombre de prisonniers palestiniens sont libérés, retrouvent leurs familles, leurs maisons, cela nous rend très heureux», a-t-il assuré. En tout, 1 027 prisonniers palestiniens, dont 27 femmes, doivent être échangés contre Gilad Shalit, détenu par Hamas à Ghaza depuis 2006, au terme d'un accord conclu sous l'égide de l'Egypte. Le président palestinien a également évoqué le cas de Salah Hamouri, étudiant franco-palestinien de 26 ans emprisonné en Israël depuis 2005 pour avoir projeté d'assassiner un rabbin, ce que l'étudiant nie. Il a dit souhaiter que «tout le monde (fournisse) des efforts, y compris la France à nos côtés, afin d'obtenir sa libération». M.Abbas a également «remercié» M.Sarkozy pour son discours aux Nations unies, «consacré au soutien de la cause palestinienne». Le 21 septembre, le président Sarkozy a plaidé pour un statut intermédiaire d'«Etat observateur» de la Palestine aux Nations unies. Il a réaffirmé les positions palestiniennes sur le processus de paix, bloqué depuis plusieurs mois: «Si M.(Benjamin) Netanyahu (Premier ministre d'Israël) est d'accord sur le principe des deux Etats sur la base de la frontière de 1967 et d'arrêter la colonisation (...) nous sommes prêts à reprendre les négociations tout de suite.» «Israël semble déterminé à poursuivre la colonisation, jusqu'à aujourd'hui il y a eu 2600 appels d'offres pour la construction de logements de colonies, en tout cas au cours des deux dernières semaines. Cela montre que M.Netanyahu n'accorde pas de considération à la légalité internationale et ne souhaite pas la paix», a-t-il ajouté. Le président palestinien a souhaité que «la France joue un rôle essentiel et de plus en plus grand dans le processus de paix».