En attendant l'amendement des textes législatifs à la profession, la coopérative bute sur beaucoup de problèmes. La coopérative apicole de la wilaya de Blida est devenue un partenaire incontournable pour les apiculteurs sur le plan régional et même national. Créée en 1977, cette coopérative est issue de la réorganisation des coopératives en 1989, elle employait alors 34 ouvriers. De nos jours et avec les acquis du Plan national de développement agricole (Pnda), elle emploie une soixantaine d'ouvriers et regroupe les apiculteurs des wilayas limitrophes à savoir, Aïn Defla, Tipasa, Médéa et Blida. Cette coopérative située à la Chiffa dans la wilaya de Blida abrite plusieurs ateliers, qui assurent entre autres, le matériel utilisé dans l'apiculture. Il existe un atelier de cire d'abeille d'une capacité de production de 80 tonnes par an, un atelier de miellerie (extraction de miel), d'une capacité de traitement de 100 tonnes annuellement, un atelier de fabrication de ruches et autres accessoires et enfin, un magasin très sollicité par les apiculteurs en quête d'approvisionnement. Cette même coopérative abrite aussi l'Association des apiculteurs de la wilaya de Blida, une association à caractère national. Créée en 1990, cette association oeuvre pour le développement durable de l'apiculture et la défense aussi des intérêts des apiculteurs. Les adhérents préconisent aussi de préserver l'abeille locale contre toute pollution génétique et autres maladies et parasites qui peuvent lui nuire. L'authenticité des activités de ladite association demeure dans le niveau de formation qu'elle assure. On apprend que des cycles de formation sont organisés au sein-même de la coopérative, des formations qui ciblent des apiculteurs débutants et ceux déjà installés. La gent féminine a montré un engouement particulier pour cette formation, et de nombreux cadres et autres s'intéressent au programme qui assure à la fois la théorie et la pratique. A titre d'exemple, les apiculteurs installés, soucieux de l'amélioration de leur production sont souvent intéressés par l'élevage des reines, la sélection de la race locale et la production à la fois du pollen et de la gelée royale. Le prochain cycle de formation est prévu pour le mois de septembre prochain où 150 stagiaires sont attendus. Il ne faut pas omettre par ailleurs, le travail de vulgarisation mené par le biais de manifestations comme les Portes ouvertes et les Salons, dont le but étant d'informer et d'orienter les professionnels sur les nouveautés qui concernent l'apiculture et faire connaître aux consommateurs les vertus des produits de la ruche. Par ailleurs, parlant des problèmes rencontrés par les apiculteurs, un phénomène nouveau décrié par les professionnels, le vol qui a pris de l'ampleur ces dernières années. Le produit de la ruche très onéreux, les ruches ne sont pas généralement surveillées vu leur implantation dans les vergers. L'autre problème, ce sont les maladies de l'abeille, problème pris très au sérieux par l'association qui oeuvre pour la vulgarisation des traitements qui coûtent très cher. Enfin, cette même association s'est fixée d'autres objectifs à savoir la mise en place d'un programme qui vise la sélection de la race locale, en collaboration avec les universités et les instituts techniques, l'élaboration aussi et l'amendement des textes législatifs à l'apiculture, en prenant en considération les spécificités de la profession en Algérie, la contribution dans la mise en place d'un réseau épidémio-surveillance en collaboration avec les services vétérinaires et enfin l'élaboration d'un programme de formation apicole professionnelle, soutenu par les pouvoirs publics.