La troisième session ordinaire pour l'exercice 2011 de l'APW a eu à examiner deux secteurs des plus sensibles. Il s'agit du secteur de l'Education nationale et de la Jeunesse et des Sports. Pendant deux journées les élus et l'exécutif ont passé à la loupe les résultats mais aussi et surtout les lacunes et les manques qui entravent se dressent et empêchent la concrétisation des objectifs. Le premier à passer «à la barre» était le nouveau directeur de l'Education, M.Mekhalfia, qui fait lecture des différentes réalisations. La wilaya de Bouira reste la seule en Algérie à avoir réceptionné trois lycées et 8 CEM à l'occasion de cette rentrée scolaire. C'est en annonçant une rentrée scolaire normale que le premier responsable s'attirera la colère de certains élus. «La rentrée scolaire a été caractérisée par plusieurs actions de protestation menées par les contractuels, par les syndicats et même par les élèves», dira un élu FFS qui refusera le qualificatif de «normal». Lors des débats, de nombreux intervenants soulèveront le cas des élèves exclus. Certains basculeront dans un réel procès d'intention contre les enseignants et les gestionnaires des établissements. Le directeur répondra avec précision et insistance sur la souveraineté des conseils de classe et en rappelant à l'assistance que son personnel veille à donner à tout un chacun une chance de réussir. Il exprimera aussi sa disponibilité à revoir les cas en suspens selon les critères pédagogiques requis mais aussi la disponibilité des places. «L'obligation des résultats n'est pas contradictoire avec la récupération des élèves qui auront échoué», rappellera un élu, directeur d'un établissement scolaire. Voulant aborder le thème de la grève, un élu n' a pas pu prendre la parole au motif que ce débrayage est national et ne relève pas des prérogatives locales. Le second point, la jeunesse et des sports, suscitera la même ambiance. Melle hadj Aïssa directrice du secteur depuis deux années, dressera un bilan plus que positif quant aux projets inscrits pour la wilaya. Le reste à réaliser avec des infrastructures inscrites en 2005, 2006 et jusqu'à 2010 a connu une nette dynamisation. L'ensemble des projets a été finalisé et réceptionné. Nous citerons à titre indicatif 6 piscines, le gazonnement de 4 stades, plusieurs maisons de jeunes, de CSP et de terrains de proximité. Sur ces points et comme pour l'éducation, de nombreux élus axeront leurs interventions sur le manque d'encadrement même si la responsable du secteur avait déjà annoncé dans son exposé un déficit d'au moins 174 cadres. «A chaque inauguration d'une structure, nous sommes dans l'obligation de pallier à ce manque en opérant des redéploiements du personnel. Cette solution est provisoire et a ses inconvénients. Seule une dotation en postes budgétaires peut mettre un terme à ce manque.» Pour revenir à l'ambiance qui aura prédominée les débats, les élus donnaient l'impression d'être en campagne précoce pour les prochaines échéances électorales. Sur plus d'une centaine d'interventions pas une seule n'a porté sur le chef-lieu de wilaya. haque intervenant défendait sa zone natale. Le wali, dans l'une des réponses, rendra un hommage à feu Ferhi Rachid qui de son vivant restait l'un des rares élus à défendre sa ville aux côtés de Hocini. Un accroc opposera deux élus de deux formations quand le premier s'en prendra à la presse qui gonfle, selon lui les événements, allusion faite aux émeutes de Bir Ghabalou. Docteur Batatache du FFS précise que la liberté de la presse reste un acquis constitutionnel. Même le wali commentera le fait en rappelant que la presse reste libre mais doit être objective. «Nous acceptons la critique constructive. Les dépassements intentionnés engage la responsabilité de leurs auteurs», a-t-il dit. Dans son intervention finale le premier responsable de la wilaya informera les présents de la mise en place prochaine des commissions de réflexion et de travail sur le grand projet qui est le plan d'aménagement de la wilaya, seul moyen de cerner les problèmes, de mettre en place les stratégies et de fixer les objectifs conformément aux besoins réels de la wilaya. Il invitera les directeurs de l'exécutif à répondre dans un délai d'un mois aux questions diverses des élus.