Le taux de réussite aux épreuves du baccalauréat pour cette année (30%), un pourcentage parmi les plus faibles enregistrés à l'échelle nationale, ne semble pas avoir inquiété les élus de l'APW qui ont examiné, aujourd'hui, le dossier de l'Education. Au contraire, ils ont parlé d'une seule voix et se sont même solidarisés avec la direction de l'Education. Les représentants de la population locale ont estimé que ce taux de 30% (alors que la wilaya avait enregistré 40% l'année dernière) reflète la réalité authentique du niveau scolaire des 6 012 candidats (scolarisés et libres) qui ont passé ces épreuves. Certains élus ont même tiré une fierté. « Dieu merci, notre wilaya, contrairement à beaucoup d'autres ébranlées par des scandales de trafic (sans citer aucune), a été épargnée de la tricherie et de la falsification », a clamé un élu qui a été approuvé par ses pairs. Le directeur de l'Education, se sentant visé et culpabilisé par ce faible taux, a été interrompu au cours de son intervention par le wali pour prendre sa défense. Toutefois, une commission d'évaluation, composée de spécialistes et qui va examiner « les données objectives » ayant concouru à ce résultat, sera mise sur pied. Elle aura pour principale mission de cerner les causes, les faiblesses et les conditions dans lesquelles étudient les écoliers. Un rapport sera transmis avant la prochaine rentrée au ministère de l'Education qui l'a exigé pour toutes les wilayas du Sud, a-t-on appris. Mais en aparté, pour expliquer ce faible résultat, certains cadres du secteur avancent comme causes de ce recul, l'inadaptation du nouveau programme, le manque criard de professeurs de français, discipline souvent enseignée par des ingénieurs de diverses branches d'activité recrutés à la va vite, des licenciés diplômés dans d'autres filières pour enseigner le français et de parer au plus pressé et surtout on insiste sur la non implication directe des associations des parents d'élèves démissionnaires. D'autre part, on a appris que le déficit des inspecteurs (tous paliers confondus) sera comblé au cours de la prochaine rentrée. Le secteur sera également renforcé par l'inauguration de deux nouveaux lycées dans le chef-lieu de wilaya et un troisième, don de l'Arabie Saoudite, fait l'objet d'une réflexion quant au lieu de son implantation, qui sera décidé au regard des besoins qui s'exprimeraient. 16 nouvelles cantines scolaires seront également mises en service dès la prochaine rentrée scolaire. En outre, une instruction reçue ces derniers jours, a-t-on annoncé au cours de cette session, exige des pouvoirs publics locaux la destruction des établissements scolaires construits en préfabriqué.