L'action du FCE a atteint ses limites, elle a besoin d'un nouveau souffle, a déclaré le candidat à la présidence de l'organisation patronale. De simple bruit de couloir, la candidature de Mohammed Baïri à la présidence du FCE (Forum des chefs d'entreprise) devient désormais effective. Ce candidat, qui brigue la direction de l'association des managers algériens, en plus de sa qualité de membre du FCE, est également président de l'AC2A (Association des concessionnaires automobiles d'Algérie). Il vient donc officiellement de présenter sa candidature au poste suprême du FCE, une candidature qu'il adosse à un programme d'action qui traduit des orientations inédites. C'est à la faveur d'une cérémonie organisée à l'hôtel Hilton, à Alger, et qui a vu la présence du gratin du patronat algérien que Mohammed Baïri a fait part de son plaidoyer pour le renouveau du FCE, un renouveau qu'il compte incarner désormais. S'exprimant avec la bénédiction de M. Omar Ramdane, président d'honneur du FCE, auquel il a rendu un hommage solennel, Mohammed Baïri a mis en avant la nécessité de redynamiser l'action du Forum. «Force est de constater que si le forum a réussi à s'imposer sur la scène nationale comme interlocuteur sérieux et respecté des pouvoirs publics et de ses autres partenaires, il lui reste encore beaucoup à faire afin de mieux répondre aux attentes de ses membres.» Il a ajouté tout en signalant les difficultés que vit l'entreprise algérienne au quotidien: «En réalité, l'action menée jusqu'ici semble avoir atteint ses limites. C'est la raison pour laquelle, notre organisation a besoin, aujourd'hui plus que jamais, d'un souffle nouveau pour aller de l'avant et consolider sa position dans la promotion de l'entreprise privée et la défense de ses intérêts.» Selon l'orateur, la relance du Forum des chefs d'entreprise suppose donc le déploiement d'une approche rénovée qui milite en faveur de la défense du principe clairement consacré par la Constitution algérienne de la liberté d'entreprise et de sa traduction réelle sur le terrain. Mohammed Bairi a alors fait part de trois principes cardinaux capables de concrétiser cette approche. Le premier vise le renforcement de l'organisation du FCE et de ses moyens d'intervention ainsi qu'un réaménagement de son mode de gouvernance dans le sens d'une plus grande concertation et d'une plus grande transparence. Le deuxième prône le rapprochement avec les entreprises en vue d'une meilleure prise en charge de leurs préoccupations, afin d'élaborer par la suite des propositions dans le dialogue avec les pouvoirs publics. Le troisième ambitionne enfin de renforcer l'action du forum à l'international avec l'objectif d'établir des relations d'échange et de coopération avec les organisations patronales des pays du Maghreb et de la Méditerranée à l'instar du Medef, avec à la clé la mise en place de relations d'échange d'expériences. Notons que M. Omar Ramdane a salué la candidature de Mohammed Baïri en étayant que le FCE donne par cette action une vraie leçon de démocratie. «Le forum innove. Alors qu'il voit l'entrée en lice de plusieurs candidats il donne une vraie leçon de démocratie. ue celui qui a la confiance de la majorité l'emporte. Nous veillerons à ce que le forum demeure fidèle à ses statuts et à son principe de défense de l'économie nationale. Je souhaite une bonne continuation au forum!», a fait part cet influent membre.