Le carré autrichien accueillera 22 arbres dont 09 de différentes sortes et 18 plantes telle, à titre d'exemple, une version d'orchidées alpines d'Autriche. Dotés d'une conscience aiguë de la préservation de l'environnement, les Autrichiens, non seulement préservent le leur mais le font découvrir aux autres. Une façon de dire «qui nous sommes». Ils décident de se définir naturellement par la nature. Et pour ce faire, «on plante chez vous ce qui pousse chez nous». C'est sans doute ce que ne dit pas l'ambassadrice d'Autriche en Algérie pour les Algériens, mais ce qui fleurira dans l'un des plus beaux jardins de la capitale algérienne, en l'occurrence le Jardin d'Essai du Hamma. L'espace d'une promenade émouvante et riche en enseignement, les hommes et les femmes en charge de ce projet expliquent et racontent d'allée en allée ce magnifique espace botanique expérimental du Hamma l'histoire du «carré autrichien alpin». Le directeur du Jardin d'Essai, M. Ziriat Abderrezzaq, accompagné de Son Excellence, l'ambassadrice d'Autriche à Alger, Aloisia Wörgetter, ainsi que la directrice des Jardins fédéraux autrichiens, Mme Brigitte Mang, ont présenté, avant-hier le projet de coopération entre le Jardin d'Essai du Hamma à Alger et les Jardins fédéraux en Autriche. Un projet qui consiste en la conception d'un «Carré autrichien». Dans ce contexte, Mme Brigitte Mang a donné une explication sur le don des plantes autrichiennes, sur le choix des plantes, leurs caractéristiques et leu singularité. «Le Carré autrichien» représentera une parcelle typique des montagnes autrichiennes. Très émue, Madame Aloisia Wörgetter est revenue sur la naissance de ce projet. «Le projet est né avec mes prédécesseurs qui ont de très bonnes relations avec le ministère de l'Environnement», a indiqué Mme l'ambassadrice. Après avoir rencontré le wali d'Alger pour la première fois, «je lui ai demandé est-ce qu'on peut remettre des arbres, des plantes et des fleurs au Jardin d'Essai, il a tout de suite dit oui», s'est réjouie MmeWörgetter. L'idée tombe bien en fait puisque Alger et Vienne sont, en effet, en train de créer une coopération et un partenariat important. «Le Jardin d'Essai et les Jardins fédéraux en Autriche font déjà partie d'un grand réseau scientifique pour les échanges botaniques», a-t-elle précisé. De son côté, Brigitte Mang, d'une joie débordante vu la concrétisation de ce «projet rêve», présente le projet comme on présente une plante qui fleurit. Le carré aura pour nom: «le Jardin autrichien» ou «le Jardin autrichien des alpes autrichiennes», a-t-elle indiqué. Ce carré d'une superficie de 797 m², accueillera «22 arbres dont 09 de différentes sortes et 18 plantes telle, à titre d'exemple, une version d'orchidées alpines d'Autriche», a précisé Mme Mang. «Il y a un arbre très spécial qui a pour nom Pinos nigra (le pin noir), qui va être dans ce carré, près de l'allée. Ça sera un arbre très grand, de 20 mètres de hauteur», a-t-elle poursuivi. En tout cas, ça promet d'ores et déjà de la fascination. Le directeur du Jardin d'Essai, M. Ziriat Abderrezzaq, en est le premier: «Moi personnellement, le pin noir d'Autriche j'en entends parler depuis que j'étais étudiant, je n'ai jamais eu la chance de le voir, et voilà une occasion pour que je puisse le voir enfin», a-t-il répliqué. Pour M. Ziriat, il n'y a rien a dire sur ce genre d'initiative si ce n'est de les encourager et les multiplier. D'ailleurs, il a tenu à rappeler à l'occasion que «le Jardin d'Essai a perdu un certain nombre de ses collections avec le temps car il y a beaucoup d'arbres qui ont vieilli. C'est un vieux jardin qui n'a pas été renouvelé», a-t-il rappelé. «On ne va pas tout changer en tout cas. Il faut savoir, la mission du jardin botanique du Hamma a changé, sa mission sera désormais la conservation de la flore algérienne tout en continuant à conserver des collections de fleurs exotiques, etc. puisque c'est pédagogique d'abord et ça intéresse le public», a-t-il poursuivi. Tout en félicitant cette initiative autrichienne, M. Ziriat n'a pas caché son souhait «que cette initiative créée des émulations avec d'autres ambassades qui vont peut-être contribuer à enrichir les collections du jardin». Pour les amateurs des promenades au Jardin d'Essai du Hamma, «les fleurs que vous allez voir l'année prochaine seront des fleurs typiquement autrichiennes qui vous viennent avec tout notre coeur pour le Jardin d'Essai d'Alger et pour toute l'Algérie», a conclu Mme Brigitte Mang.