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L'heure est au partage du gâteau
Publié dans L'Expression le 23 - 10 - 2011

«Dans cette guerre contre la Libye, les pays de l'Otan poursuivent des objectifs bien précis.»
L'avenir de la Libye après la chute de l'ex-dictateur, Mouamar El-Gueddafi, suscite, d'ores et déjà, moult interrogations. Cependant, la chute d'El-Gueddafi constituera surtout une nouvelle guerre d'intérêts entre les pays impliqués dans l'intervention en Libye. La France, fer de lance de l'intervention de l'Otan en Libye, n'a pas tardé à manifester ses convoitises. «Paris va s'efforcer de jouer le rôle d'un partenaire principal, dans un pays dont les dirigeants savent qu'ils nous doivent beaucoup», a déclaré le ministre de la Défense, Gérard Languet, dans un entretien au quotidien Le Monde publié vendredi dernier, avant de préciser: «Les pays de la coalition vont probablement adopter des positions plus bilatérales dans leur relation avec la Libye. Chacun cherchera à tirer son épingle du jeu.» La Libye produisait 1,6 million de barils de pétrole par jour avant l'insurrection en février contre l'ex-dirigeant, un marché qui suscite la convoitise de nombreux pays. Elle a également d'énormes besoins pour reconstruire ses infrastructures. Ainsi, selon le quotidien français Libération, 35% du pétrole libyen ont été promis à Total, qui n'en exploitait que 2 à 3% sous Kadhafi. En outre, les conflits internes susceptibles d'opposer les Libyens entre eux et le faible contrôle du CNT sur les populations et les factions armées au plan interne, la reconstruction de la Libye «totalement» détruite par l'intervention de l'Otan, le contrôle du pétrole libyen, le maintien de bases militaires de l'Otan ou de l'Africom en Libye sous le fallacieux motif du maintien de la paix et de la stabilité, sont autant de signes qui laissent prédire un nouveau processus de «l'irakinisation de la Libye». William Quandt, un expert américain, spécialiste du Monde arabe, a déclaré dans une récente interview au quotidien L'Expression que le défi fondamental auquel seront confrontées les nouvelles autorités libyennes est de «pouvoir garantir que les tensions politiques ne se transforment pas en conflit armé entre différentes factions ou tribus, en particulier celles qui ont joué un rôle-clé dans la chute de la dictature» Selon lui, la composition du Conseil national de transition libyen (CNT) ne contrôle pas toutes les populations et les factions armées, d'où la difficulté pour les Libyens de constituer un gouvernement d'union nationale en mesure d'assurer une transition démocratique en Libye. «Composés d'anciens proches collaborateurs de l'ex-dictateur libyen et de personnalités liées à des réseaux djihadites connus notoirement par l'Occident, le CNT représente les intérêts d'un nouveau colonialisme impérialiste faisant de la promotion de la démocratie son cheval de bataille» selon Ali Abid, un politologue tunisien. Dans son interview accordée au journal saoudien Al-Hayyat publié à Londres, le responsable des médias au sein de la branche maghrébine d'Al Qaîda, Saleh Abi Mohammad, déclarait: «Nous sommes spécialement présents à Dernah, où sheikh Abdul Hakim est notre émir et où il a formé - aux côtés d'autres frères - un conseil islamique pour gouverner la ville en vertu de la charria», la loi islamique». À l'est de la Libye, les villes d'implantation d'Al Qaîda correspondent aux principaux fiefs de la rébellion, appuyées par la coalition occidentale.
Le responsable d'Al Qaîda avait confirmé également que l'organisation terroriste a acquis récemment des armes. Catégorique, Ali Abid a précisé que pour défendre ses intérêts économiques et devenir le gendarme du monde, les dirigeants de l'Otan ont porté sous leurs ailes les représentants du CNT. Et de poursuivre: «Le pétrole est l'un des enjeux fondamentaux dans la partie guerrière engagée en Libye».
De son point de vue, la guerre de l'Otan en Libye n'a rien à voir contre El Gueddafi. Cependant, Il s'agit, a-t-il relevé, d'un plan global de l'Otan pour maintenir la domination sur la planète et ses richesses, pour maintenir les privilèges des multinationales, mais aussi pour empêcher les peuples de choisir leur propre voie. Dans le même sillage, M'hend Berkouk, directeur du Centre de recherche sécuritaire et stratégique (Crss), a indiqué que «les Etats-Unis et leurs alliés ne veulent absolument pas d'une démocratie dans le Monde arabe, ne veulent absolument pas que les Arabes puissent décider sur leur pétrole et leurs autres richesses». Cela dit, le contrôle des richesses énergétiques est donc à l'origine des tensions dans le Monde arabe, mais surtout des interventions de l'Occident, sous couvert de la promotion de la démocratie.
Visiblement, il convient de souligner que la guerre en Libye n'a pas été forcément décidée au dernier moment en réaction à des événements soudains, mais qu'elle avait été planifiée, parce qu'elle poursuit des objectifs majeurs qui dépassent largement la personne de El Gueddafi«La politique de l'Otan sert à freiner la démocratisation dans le Monde arabe pour maintenir au pouvoir des responsables de l'ancien régime. Et, quand cela échoue, pour imposer d'autres dirigeants à eux, chargés de démobiliser les résistances populaires», a expliqué Mensour Lakhdari, spécialiste des questions sécuritaires de l'Université de Média. Et d'ajouter: «Dans cette guerre contre la Libye, les pays de l'Otan poursuivent des objectifs bien précis, en l'occurrence de contrôler le pétrole et l'installation de l'Otan comme gendarme de l'Afrique», avant de conclure que la chute d'El Gueddafi sonne l'heure du partage du gâteau libyen.


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