«L'Otan maintiendrait une partie de son dispositif naval et aérien au large de la Libye pendant 15 jours.» Au lendemain de la mort de Mouamar El Gueddafi et de la prise de Syrte par les nouvelles autorités libyennes, les pays membres de l'Otan se sont réunis hier, vendredi, pour discuter des modalités de l'arrêt de l'opération militaire en Libye. En effet, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a estimé que «la fin de l'opération historique de l'Otan était désormais beaucoup plus proche». D'où, il a appelé les Libyens à «prévenir toutes représailles contre des civils et à faire preuve de retenue dans le traitement réservé aux forces vaincues». Par ailleurs, l'Otan a confirmé que le Conseil des ambassadeurs des 28 pays membres se tiendra au siège de l'Alliance à Bruxelles avec la Libye au menu des discussions, selon un porte-parole. Il est à signaler que les pays membres de l'Otan participant à l'intervention militaire étrangère en Libye devraient se mettre d'accord pour stopper les opérations lancées le 31 mars. Dans le même contexte, l'Otan pourrait ainsi décider de maintenir une partie de son dispositif naval et aérien au large de la Libye pendant quinze jours afin de «conserver une capacité d'intervention au cas où la situation l'exigerait», selon une source diplomatique citée par les agences. Cette décision, ajoutent les mêmes sources, «sera prise en partenariat avec l'ONU et le Conseil national de transition (CNT), d'après l'Otan». S'agissant des réactions immédiates des pays de l'Otan impliqués directement dans l'intervention en Libye, les Etats-Unis d'Amérique ont salué la chute du dictateur. «Je suis très fier du travail que nous avons effectué dans cette opération. Et je suis encore plus fier de ce que les Libyens ont réussi», a-t-il estimé, le président Barack Obama, dont l'administration avait pris soin de ne pas apparaître seule au premier rang dans la lutte contre le régime libyen, n'a pas manqué de faire le rapprochement avec les tensions en cours dans le reste du Monde arabe. La France, quant elle, a estimé que «l'opération militaire de l'Otan en Libye peut être considérée comme terminée après la mort de l'ex-dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi» a soutenu, hier, son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. Son collègue, Gérard Longuet, ministre français de la Défense a souligné, dans le même sens, que «la mort d'El Gueddafi et la chute de Syrte devraient pousser l'Otan à mettre prochainement un terme à son opération». De son côté, le Premier ministre britannique David Cameron, dont le pays a lui aussi été à l'avant-garde dans le conflit libyen, «s'est dit fier du rôle joué par Londres dans la chute du dictateur brutal», avant de soutenir que «la disparition du tyran renforce les chances pour les Libyens de se forger un avenir fort et démocratique».