Au deuxième jour de leur grève, les corps communs de l'Education se sont rassemblés près de l'Académie après un gel de l'activité durant toute la matinée. Selon le représentant du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'Education nationale (SNCCOPEN), la grève a été suivie à travers les 29 wilayas où est représenté ce syndicat, entre 65 et 70%. Le regroupement des protestataires devant la direction de l'Education devait s'achever par la remise au premier responsable de l'Académie d'Oran de la plateforme de revendications, en attendant une manifestation de la part des responsables du secteur. Notre interlocuteur souligne que jusqu'à présent qu'il n'y a eu aucune réaction de la part de ces derniers et la protestation se poursuivra jusqu'à satisfaction de nos doléances». Rappelons que cette grève a été décidée le 17 septembre à l'issue d'une assemblée générale du bureau local à Oran. Dans la plateforme de revendications du CNCCOPEN figurent dix points. Ces derniers concernent l'intégration de cette frange dans le secteur conformément au décret exécutif 08/315, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40% pour tous les corps communs, la création d'une prime de risque, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Ils revendiquent également la libération de la nouvelle grille des salaires des corps communs et des ouvriers professionnels (femmes de ménage, factotums, techniciens de laboratoire, agents de nettoyage et de sécurité ). Cette plateforme de revendications comporte aussi le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve (13ème mois), l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Il est également question du relèvement du point indiciaire à 100 DA, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, la réinstauration des primes de permanence et de bonification et enfin la titularisation des contractuels, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité». Sur la gestion des Oeuvres sociales, le représentant du CNCCOPEN explique que le syndicat rejette l'option de la création de commissions dans chaque établissement arguant que cette façon de faire sera négative pour les actions de solidarité au profit des travailleurs. Le syndicat préfère la création de commissions de wilaya estimant qu'elles sont plus aptes à accomplir cette mission de solidarité.