Les corps communs de l'Education nationale vont amorcer, au courant de cette semaine, leur mouvement de contestation, mais en rangs dispersés. Les dissensions entre les deux organisations syndicales représentant les corps communs, le SNCCOP et la CNCCOP (SNTE), commencent à apparaître au grand jour. Les deux organisations syndicales s'accusent mutuellement de «tentatives de casser ce mouvement de contestation pour servir les intérêts de certains cercles occultes». Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels (SNCCOP), fortement représentatif dans les écoles, annonce une grève nationale de trois jours, soit les 24, 25 et 26 octobre en cours, ponctuée par des rassemblements de protestation devant les sièges de wilaya. La Coordination nationale des corps communs et des ouvriers professionnels, sous la bannière du SNTE, va entamer, de son côté, une grève nationale de quatre jours : les 23, 24, 25, et 26 octobre en cours. «Le mouvement de contestation de cette coordination a été décidé le 19 octobre sans respect de la réglementation qui stipule qu'un préavis de grève doit être déposé huit jour à l'avant. Il s'agit ni plus ni moins que d'une tentative pour faire de l'ombre à notre mouvement légitime», lance en colère ce syndicaliste du SNCCOP. Les syndicalistes du SNCCOP vont jusqu'à accuser l'administration de complicité visant à casser leur mouvement de contestation décidé le 15 octobre à l'issue d'une AG à Batna. Les revendications des corps communs et des ouvriers professionnels tournent autour de dix points, à savoir : l'intégration de cette frange dans le secteur conformément au décret exécutif 08/315, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40% pour tous les corps communs, la création d'une prime de risque, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Ils revendiquent également la libération de la nouvelle grille des salaires des corps communs et des ouvriers professionnels (les femmes de ménage, les factotums, les techniciens de laboratoire, les agents de nettoyage et de sécurité ). Ils réclament aussi le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve (13e mois), l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation, ainsi que l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. La plateforme des revendications des corps communs inclut également «le relèvement du point indiciaire à 100 dinars, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, la réinstauration des primes de permanence et de bonification et enfin la titularisation des contractuels, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité».