L´Algérie est un marché qui absorbe 300.000 nouvelles voitures/an Les discussions autour du projet d'usine automobile en Algérie sont d'une brûlante actualité. Alors que les discussions entre les pouvoirs publics algériens et le constructeur automobile français Renault accusent le pas, l'allemand Volkswagen est plus que jamais pressenti pour figurer comme candidat de choix pour le projet d'usine automobile en Algérie. Le ministre de l'Industrie, de la PME, et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, qui s'est exprimé sur les ondes de la radio nationale, vient à ce titre de faire savoir que son département avait remis une conception d'un projet de fabrication de véhicules au constructeur automobile allemand Volkswagen. «Avec Volkswagen, nous avons tenu deux réunions et nous avons remis un dossier technique sur la conception du projet (...). Nous attendons actuellement une réponse de sa part pour engager ensuite les discussions techniques», a indiqué le ministre. Rappelons que le patron de l'Industrie algérien a déjà signalé que le constructeur Volkswagen voulait investir seul en Algérie, alors que les Sud-Coréens sont intéressés par le montage automobile. Les discussions autour du projet d'usine automobile connaissent donc un regain de dynamisme et le constructeur Renault, qui traîne la patte, risque d´être dépassé par ses concurrents. Contrairement aux constructeurs français, les Allemands et les Sud-Coréens sont plus déterminés à investir en Algérie. Généralement, la conception du projet sur le plan technologique a été arrêtée et il est question aujourd'hui d'approcher le volet de la sous-traitance, lequel verra l'intégration progressive des entreprises algériennes à ce schéma. Le taux d'intégration sera alors entre 20% à 25% dans une première étape pour augmenter ensuite à 60% avec l'intégration de la pneumatique et du vitrage. Ces sous-traitants, déjà identifiés, vont permettre de développer, après leur mise à niveau, une filiale de l'industrie automobile en Algérie. Rappelons par ailleurs que le constructeur allemand veut prendre en charge la totalité de l´investissement sans compliquer la donne. «Si l'autre constructeur veut faire un partenariat en Algérie, Volkswagen préfère investir seul alors que les Coréens optent plutôt pour le montage», avait dernièrement déclaré M. Benmeradi, en marge des assises du Commerce. M.Benmeradi avait presque au même moment affirmé au sujet de l'usine automobile en Algérie: «Il y a de la place pour tout le monde.» Et d'ajouter: «Nous sommes en train d´étudier toutes les propositions». A l'en croire, l´Algérie est un marché qui absorbe 300 000 nouvelles voitures/an et peut, par conséquent, «s´engager dans deux ou trois projets à la fois». En parallèle à ces déclarations, M. Benmeradi a annoncé la réalisation d'un complexe sidérurgique de 5 millions de tonnes/an avec un partenaire qatari. L'usine va aider à réduire les importations importantes de produits sidérurgiques, a-t-il indiqué «Nous avons identifié des partenaires avec lesquels nous avons signé un premier document d'entente», a déclaré M. Benmeradi à la Radio nationale. L'investissement sera engagé suivant les nouvelles règles de partenariat édictées par l'ordonnance sur l'investissement (51%-49%), a-t-il précisé tout en évoquant la décision de l'Etat de poursuivre son investissement avec ArcelorMittal.