Le constructeur automobile français Renault "progresse" dans son projet d'usine en Algérie, croit savoir le journal Les Echos dans son édition de mercredi. "Les négociations entre Renault et le gouvernement algérien au sujet de l'implantation prochaine d'une usine dans la banlieue d'Alger progressent bien. Une nouvelle rencontre devrait se tenir mi-janvier pour affiner le dossier", écrit le journal qui parle d'une capacité de 75.000 autos par an envisagée en Algérie par le groupe au losange. Selon Les Echos, le terrain avait été en partie "déblayé" fin novembre, lors d'une visite à Alger de l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial de l'Elysée. Les modèles envisagés devraient notamment porter sur les Logan, Sandero (deux véhicules pour l'instant réalisés en Roumanie et au Maroc) et la Symbol, une version tricorps de la Clio actuellement importée de Turquie, croit savoir le journal selon lequel Renault deviendrait ainsi "le premier constructeur significatif dans le pays". Le site de fabrication est déjà prévu à Rouiba, dans l'ancienne usine de camions Berliet, aujourd'hui propriété de la Société Nationale de Véhicules Industriels (SNVI), qui assemble des bus et des camions, est-il ajouté. Pour Renault, il s'agirait d'un "retour par la grande porte" après une longue parenthèse : dès 1959, à l'époque de l'Algérie française, la marque avait décidé de créer l'usine Caral (Construction des Automobiles Renault en Algérie) pour assembler ses modèles sur place. Le ministre algérien de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi, avait indiqué lundi dernier que "Renault a examiné avec beaucoup plus d'intérêt les attentes de la partie algérienne. Nous attendons effectivement de l'investissement, mais pas seulement pour monter une usine de montage de véhicules". Contacté par l'APS, un responsable du service de communication du Groupe Renault a souhaité "ne pas faire de commentaires" sur ce sujet. "Renault cherche continuellement à développer ses ventes à l'international, particulièrement dans les pays à forte croissance. Le Groupe étudie donc constamment la possibilité de produire des véhicules localement sur ces marchés", a-t-il dit. M. David Valerian a toutefois confirme à ce titre qu'il y a des "discussions entre le Groupe et le gouvernement algérien concernant l'éventualité de produire localement des véhicules", signalant qu'à "l'heure actuelle, ces discussions n'ont pas abouti".