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Maldonne?
Publié dans L'Expression le 25 - 10 - 2011


La résurgence de l'islamisme au détour des «révolutions» en Tunisie et en Libye, probablement également en Egypte, semble donner le ton à ce que sera le «Printemps arabe». Un «Printemps» à l'antipode de ce que les peuples révoltés tunisien, libyen et égyptien attendaient et espéraient au lendemain des chutes récurrentes de leurs dictateurs respectifs. En Tunisie, au lendemain d'un scrutin exemplaire, cela est à souligner, les islamistes d'Ennahda semblent avoir décroché le «gros lot». Cela certes, dans l'attente de confirmation des résultats, dont les premières projections les donnent en pole position. En Libye, dimanche, dans le sillage de la proclamation de la «libération» du pays et la fin de l'ère El Gueddafi, le président du CNT, Mustapha Abdeljalil, annonça, tout de go et dans la foulée, que la «nouvelle» Libye aura comme base juridique la chari'â. Ce qui est plutôt quelque peu intempestif alors même que le gouvernement légitime en Libye est encore à former et à installer. Sans doute que ces proclamations avant l'heure et qui semblent à contre-courant de l'esprit du «Printemps arabe» ne sont pas - du moins pour le moment - le fait le plus important dès lors qu'ils n'engagent que leurs auteurs. En revanche, se pose la question de savoir si les peuples qui se sont soulevés contre des pouvoirs autoritaires l'auront fait pour l'arrivée des islamistes qui, dans tous les cas de figure, avaient pris le train en marche, récupérant au passage les fruits des sacrifices de peuples privés de liberté et des droits afférents à l'exercice de la citoyenneté. Dès lors, on est fondé à se demander si c'est bien là ce que voulaient et espéraient les peuples tunisien et libyen - notamment - qui auront payé le prix fort pour se débarrasser de dictateurs qui ont confisqué à leur profit un pouvoir discrétionnaire au détriment du bien-être général de leurs peuples. Ainsi, les deux voisins de l'est de l'Algérie, semblent avoir fait un choix de circonstance, à défaut d'avoir été celui de la conviction, avec à terme la construction de la démocratie et des libertés individuelles et collectives. L'expérience, amère, vécue par l'Algérie nous met, dès lors, en garde contre des déclarations de principe qui demandent à être confrontées et confirmées sur le terrain. Au faîte de leur puissance, les islamistes algériens avaient eu pour programme prioritaire de changer les habitudes de consommation et d'habillement des Algériens, allant jusqu'à interdire les fêtes et les chants décrétés contraires à l'idéologie qu'ils prônaient et voulaient imposer. Plus pragmatiques, les islamistes tunisiens n'en pensent sans doute pas moins, mais faisant profil bas, se présentent comme une sorte «d'héritiers» (?) de l'islamisme «soft» à la turque. Ce qui reste certes à démontrer, une fois ceux-ci installés au pouvoir. Aussi, entre le dire et le faire, il y a tout de même une marge qu'il reste à voir dans quelle mesure elle sera, ou pas, franchie par les islamistes tunisiens. Marge qui semble toutefois avoir été allègrement traversée par les nouvelles autorités libyennes. En effet, il s'agit là d'un vrai paradoxe dès lors que ces «autorités provisoires» ne sont en charge que temporairement des affaires du pays. Or, lors de la proclamation de la «libération» de la Libye, le président du CNT, Mustapha Abdeljalil, a pris sur lui de déclarer que la «chari'â» serait désormais la source juridique du pays alors même qu'une telle décision devrait revenir à la future commission constitutionnelle qui aura à préciser les contours du nouveau régime libyen. Outre le fait que le président du CNT semble y aller un peu fort, cela dénote surtout un grand recul par rapport à l'ancien régime lequel interdisait la polygamie, en particulier, et défendait les droits des femmes. Ce qui ne laisse d'inquiéter quant au devenir de la démocratie en Libye et en Tunisie, au lendemain des déclarations des uns, de la probable victoire électorale des autres.

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