Le Royaume-Uni peut aider les pays de la région par son expertise Qu'elles soient à l'intérieur ou à l'extérieur de la Libye, ces armes sont un danger. Tout comme les Américains, les Britanniques sont catégoriques: la circulation des armes en Libye est une véritable source de danger pour toute la région. «Que ces armes soient à l'intérieur ou à l'extérieur de la Libye, elles constitue un danger», a indiqué le général-major Robin Searby, conseiller du Premier ministre britannique pour les questions de sécurité en Afrique du Nord. Tous les responsables américains qui ont défilé ces derniers mois à Alger ont exprimé les mêmes craintes sur cette question des armes. «Ces armes pourraient tomber entre les main d'Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), une organisation qui est notre ennemi commun», a ajouté le général Searby qui s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée au niveau de la résidence de l'ambassadeur britannique à Alger. Une rencontre avec la presse qui vient couronner la troisième réunion du groupe de contact bilatéral algéro-britannique de coopération sur la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes, s'est tenue lundi et mardi derniers à Alger. La quatrième rencontre du même genre aura lieu l'année prochaine à Londres, selon le même responsable. Le sujet principal de cette rencontre a porté sur la prolifération incontrôlée des armes dans la région. «Nous avons abordé toutes les questions relatives à la sécurité avec les pays de la région dont la Mauritanie, le Niger et le Mali mais le gros des discussions a été mené avec l'Algérie car c'est elle qui a les ressources nécessaires pour contenir la menace terroriste dans la région», a encore indiqué le général Searby soulignant ainsi le rôle «primordial» de l'Algérie en matière de lutte antiterroriste dans l'espace sahélo-saharien. Le général britannique n'a pas précisé quel genre de ressources son pays attend-il de l'Algérie. Humaines? Militaires ou financières? En revanche, le général-major Robin Searby a promis que le Royaume-Uni peut aider les pays de la région par son expertise en leur fournissant une assistance technique «plus soutenue». Pour ce faire, les Britanniques oeuvreront dans le cadre d'une coopération bilatérale et régionale «plus intense» à même de venir à bout de cette menace terroriste. Concernant la prohibition du paiement de rançons aux groupes terroristes lors de prises d'otages, le responsable britannique s'est prononcé en faveur d'un élargissement du consensus international sur cette question, précisant que son pays oeuvre au niveau des Nations unies pour la mise en application de la résolution interdisant le paiement de rançons aux terroristes. Sur l'éventualité de l'instauration d'un Etat théocratique en Libye, l'ambassadeur britannique Alger s'est montré sceptique: «Nous ne pensons pas. Les responsables du CNT avec qui nous avons eu des contacts tiennent à la paix.»