cette affaire serait sur le point de connaître son épilogue. Le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères, Juergen Chrobog, a déclaré jeudi, qu'une solution était en vue, «très prochainement» quant au sort des 14 otages, détenus par leurs ravisseurs du Gspc, dans le nord du Mali. Cette information a été rapportée par une chaîne allemande d'information en continu après l'entretien qui s'est déroulé, le même jour, entre M.Chrobog et le chef de l'Etat malien, Toumani Touré. Selon une source proche du dossier, les négociations avec les ravisseurs des touristes européens (9 Allemands, 4 Suisses et un Hollandais), avancent «plus vite que prévu» et le médiateur malien, Iyad Ag Ghali, «est très confiant». Les autorités maliennes déclarent être en contact permanent avec les pays d'où sont originaires les touristes enlevés au début de l'année dans le Sahara algérien par des terroristes, dont on a appris par la suite, qu'ils étaient commandés par un ancien militaire algérien, Amari Saïfi, dit Abderazak El-Para. Questionnée à propos d'un éventuel revirement des ravisseurs à libérer leurs victimes, cette source a réfuté cette hypothèse en précisant que ces derniers prennent des mesures de précaution «pour éviter de tomber dans un piège». Un officiel malien a indiqué que son pays mettrait tout son poids dans la balance pour obtenir la libération des otages européens. Un membre de la médiation malienne a affirmé, de son côté, dans la nuit de jeudi à vendredi, sous le couvert de l'anonymat, que la rançon demandée par les ravisseurs ne représentait plus un facteur de blocage. Il a, cependant, estimé que cela ne signifiait pas, pour autant, que la rançon puisse avoir été, effectivement, versée sous une forme ou sous une autre, ou que ceux qui détiennent les otages aient abandonné leur revendication. «Retenez que les négociations avancent vite». Il n'a pas précisé, par ailleurs, si ceux-ci entendent rester au Mali après la libération des infortunés touristes. Après s'être montré, un moment, intransigeant le chef des terroristes avait fini par accepter que des vivres et des médicaments soient acheminés vers les otages. Selon des sources concordantes, une dizaine d'agents des services de renseignements allemands se trouvent, actuellement, à Bamako. Celles-ci ont, aussi, confirmé l'existence à quelques petites heures, du nord du Mali, d'un avion médicalisé affrété par les autorités allemandes.