Le gouvernement allemand est confiant quant au sort des otages. Les choses semblent s'accélérer dans l'affaire des 14 touristes européens — de nationalité allemande, suisse et néerlandaise —, actuellement détenus au nord du Mali par un groupe terroriste du GSPC. Si l'on se fie aux dernières déclarations de la médiation malienne et des autorités germaniques, leur libération serait imminente. Selon un membre de la médiation proche du négociateur Iyad Ag Ghali, les pourparlers sont en bonne voie. “Retenez que les négociations avancent vite”, a-t-il indiqué. La principale pierre d'achoppement qui bloquait les discussions, à savoir la rançon ne poserait plus problème. “On peut estimer que l'affaire de la rançon demandée par les ravisseurs est levée. Ce n'est plus un facteur de blocage pour leur libération”, a confié la même source sans autre précision. On ne sait pas, en effet, si la somme exigée a été payée ou si les preneurs d'otages y ont renoncé. En tout cas, la mise en place d'un dispositif de libération des touristes au nord du Mali laisse penser à un dénouement proche. Une source aéroportuaire vient de confirmer “l'existence”, à quelques heures du nord du Mali, d'un avion médicalisé affrété par les autorités allemandes, probablement pour le rapatriement de ses ressortissants. À Berlin, Antje Leenderste, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères a pour, la première fois, rompu le silence officiel à propos de cette affaire en déclarant que le gouvernement “a bon espoir que les otages vont rentrer sains et saufs”. “Cet espoir a été réaffirmé par le secrétaire d'Etat du ministre, Jürgen Chrobog”, a-t-elle ajouté. Le diplomate allemand a rencontré, jeudi, à Bamako, le président malien, Amadou Toumané Touré. Avant son retour à Berlin, il s'est dit “très confiant” sur le sort des otages. “Nous pensons, nous les gouvernements allemands et maliens, que nous allons arriver très prochainement à une solution”, avait-il affirmé. Avant son arrivée à Bamako, l'émissaire du Chancelier Schröder a fait une brève escale à Alger où il a rencontré le président Bouteflika. À l'issue de son entretien avec le chef de l'Etat, il a fait une déclaration à la presse où il a exprimé sa reconnaissance pour son aide dans l'affaire des otages. L'Algérie, rappelons-le, a accepté de laisser partir les ravisseurs au Mali, conformément à l'engagement tenu par Bouteflika à Strasbourg en juin dernier. Détenus pendant près de cinq mois dans le massif de Tamelrik, dans la wilaya de Illizi, les otages ont été transférés au Mali, il y a plus de deux semaines. De 15, ils ne sont plus que 14 après le déçès de l'une des ressortissantes allemandes. Actuellement, les conditions de survie très pénibles dans le désert menacent sérieusement la vie des survivants. Au moins quatre sont gravement malades. La médiation a tenté de les faire libérer en priorité. Mais en vain. Craignant de tomber dans un piège, le chef présumé des ravisseurs, Amari Saïfi, dit Abderrazak le Para, veut d'abord s'assurer que rien ne sera entrepris contre son groupe, une fois les touristes relâchés. C'est autour de cette principale revendication que s'articulent les discussions S. L.