Condamnation n Hier, dimanche, a été la journée la plus sanglante avec l'intervention de l'armée dans plusieurs villes. Le Président américain, Barack Obama, s'est dit «horrifié par l'usage qu'a fait le gouvernement syrien de la violence et de la brutalité contre son propre peuple». Les Etats-Unis vont «continuer à augmenter la pression sur le régime syrien et à collaborer avec d'autres pays pour isoler le régime», a-t-il annoncé. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a «vigoureusement condamné l'usage de la force contre la population civile» en demandant instamment au gouvernement d'«arrêter cette violente offensive» et en rappelant au régime de Damas qu'il est responsable de «tous les actes de violence commis contre la population». A Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, s'est déclarée «choquée» suite à «l'intervention des forces militaires syriennes totalement injustifiable». Soulignant que ces violences interviennent à la veille du ramadan, Mme Ashton a relevé que «l'armée syrienne et les forces de sécurité ont le devoir de protéger les populations civiles, pas de les massacrer». Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a, pour sa part, dénoncé un «massacre». Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a, lui aussi, condamné «avec la plus extrême fermeté» la poursuite de la répression, relevant son caractère «particulièrement inacceptable en cette veille du mois de ramadan». «Les responsables politiques, militaires et sécuritaires syriens doivent savoir, maintenant plus que jamais, qu'ils devront rendre compte de leurs actes», a ajouté M. Juppé. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il prenne «une position très ferme». L'Allemagne a demandé elle aussi une réunion d'urgence du Conseil sur la Syrie. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, s'est déclaré «consterné» par l'intervention de l'armée «contre des civils qui ont manifesté en masse et pacifiquement». Les Pays-Bas ont vivement condamné l'offensive «inacceptable» de l'armée à Hama et réclamé un durcissement des sanctions européennes contre le régime de Damas ainsi que l'adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution condamnant la violence. Le Canada a, lui, dénoncé «l'attaque brutale» lancée par le régime syrien à Hama «contre son propre peuple». La Turquie qui «s'attendait à ce que la Syrie crée les conditions d'un climat pacifique pendant le mois de ramadan, est attristée et déçue, de même que l'ensemble du monde musulman», a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères.