Mention n Les Etats-Unis doivent se pencher sérieusement sur le conflit israélo-palestinien, estime le rapport Baker qui évoque, pour la première fois fois, le droit au retour des réfugiés palestiniens. Le rapport de la commission Baker, publié, hier, mercredi, préconisant un engagement renouvelé des Etats-Unis en faveur de la résolution du conflit israélo-palestinien, a soulevé une vive polémique en Israël, particulièrement, du fait qu'il mentionne, pour la première fois, la question d'un droit de retour des réfugiés palestiniens de 1948. Un haut responsable israélien a jugé que ce «rapport est préoccupant pour Israël», alors que les Palestiniens exprimaient leur satisfaction.Tous les gouvernements israéliens depuis 1948 se sont opposés à un droit au retour des réfugiés, estimant que s'il se réalisait, il menacerait l'existence même d'Israël, les 5,3 millions de juifs israéliens risquant alors de se retrouver en minorité. Le rapport considère que «les Etats-Unis ne peuvent pas atteindre leurs objectifs au Proche-Orient s'ils ne s'occupent pas directement du conflit israélo-palestinien et de l'instabilité régionale». «Cet engagement doit comprendre des discussions directes avec et entre Israël, le Liban, les Palestiniens, la Syrie et ceux qui acceptent le droit à l'existence d'Israël», poursuit le rapport. «Des négociations doivent s'engager en vue d'un accord de paix final pour répondre aux questions clés sur les frontières, les implantations, Jérusalem, le droit de retour, et la fin du conflit», stipule, par ailleurs, le document. Il recommande, en outre, un retrait israélien du plateau syrien du Golan, conquis en juin 1967 puis annexé, en échange d'un accord de paix entre la Syrie et Israël. Le document a été, en revanche, favorablement accueilli côté palestinien. «Ce rapport a bien diagnostiqué les choses», a affirmé Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. «Un règlement du problème palestinien ouvrira la voie au règlement de tous les problèmes au Proche-Orient», a-t-il ajouté. Le mouvement Hamas, qui contrôle le gouvernement palestinien, a, pour sa part, émis l'espoir que le rapport servira d'instrument pour «résoudre la question palestinienne». «Nous souhaitons tirer profit de ce rapport afin de résoudre la question palestinienne surtout après les changements aux Etats-Unis et la récente victoire des démocrates», a insisté le porte-parole.