Human Rights Watch (HRW) a accusé, dans un rapport publié vendredi, les forces de sécurité syriennes de « crimes contre l'humanité » dans la ville de Homs (Syrie), évoquant « la mort de 587 de civils ». Selon Sarah Leah Whitson, la responsable de la section Moyen-Orient à HRW, citée dans le rapport, « des dizaines d'attaques ont été perpétrées par les forces de sécurité » et « les milices fidèles au régime » contre des « protestations quasi-entièrement pacifiques » à Homs. « Ces violations ont tué au moins 587 civils » à Homs, haut lieu de la contestation, entre la mi-avril et la fin août, et au moins 104 autres depuis le 2 novembre, date de l'accord donné par le président Bachar al-Assad au plan arabe pour l'arrêt des violences, a indiqué HRW disant que son rapport est basé sur des témoignages. Le rapport indique aussi que « plusieurs centaines de personnes sont toujours portées disparues ». « La violence par les protestataires ou déserteurs doit faire l'objet d'une enquête plus approfondie », écrit l'organisation, soulignant que « ces incidents ne justifiaient en aucun cas le recours disproportionné et systématique à la force létale contre les manifestants ». La Syrie est le théâtre depuis des mois d'un mouvement de contestation réclamant le départ du régime en place. Des violences ont émaillé les manifestations, faisant de nombreux morts et blessés. Le régime syrien attribue ces violences à des gangs armés qui cherchent à déstabiliser le pays, dénonçant un complot étranger contre la Syrie. Selon l'ONU, quelque 4.000 civils ont été tués en Syrie depuis le début des manifestations à la mi-mars.