Après la suppression de la prime de risque, la tension monte parmi les travailleurs du complexe. Au quatrième jour de leur mouvement de grève, engagé le mercredi dernier, les 600 travailleurs du haut-fourneau, deuxième principale unité du complexe sidérurgique d'El Hadjar, campent sur leur position. A l'origine de ce débrayage, la suppression de la prime de risque, au montant de 3000 DA, par la direction de l'entreprise ArcelorMittal. Par ailleurs, il est à rappeler que ce bras de fer qui oppose les contestataires à la direction de l'entreprise, a été décidé à l'initiative des travailleurs du haut fourneau n°2, ainsi que ceux de la zone de traitement du minerai de fer et de coke du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal. Selon nos sources, contactée par téléphone, la direction de l'entreprise Arcelor Mettal, a décidé unilatéralement, de supprimer cette prime de risque, sans consulter les représentants des travailleurs, justifiant cette prise de décision, par la baisse du rendement. Dans ce cas de figure, nos sources affirment que le facteur rendement est devenu une entrave dans les clauses du contrat de partenariat mais surtout pour l'aboutissement des dernières négociations avec le bureau du syndicat de l'entreprise. Le rendement et la production sont en constante augmentation et l'administration a recours aux différents subterfuges, pour ne pas s'acquitter de cette prime. Pour l'heure, les négociations entamées avant-hier, jeudi, entre la direction générale de l'entreprise Arcelor Mittal/ Annaba et les grévistes, n'ont pas abouti d'une part et d'autre part, les travailleurs campent sur leur position, à savoir la revendication pure et simple des 3000 dinars, montant de la prime de risque. En outre, le bras de fer opposant les deux parties, en l'occurrence la direction de l'entreprise sidérurgique d'El Hadjar et les 600 travailleurs, pourrait se durcir, si la direction de l'entreprise maintient sa décision. Cette dernière est contestée par les employés des unités vitales du complexe, décidés, en tous cas à radicaliser leur mouvement en fonction de ce qui sera décidé par la direction d'ArcelorMittal, la tension monte parmi les travailleurs du complexe, qui appréhendent d'autres décisions émanant de la direction de l'entreprise, lesquelles pourraient plonger encore une fois le complexe dans le tourbillon des grèves.