Du 11 au 18 novembre aura lieu cette rencontre dans la wilaya de Tamanrasset. Colloque, concours, et prestations de onze formations musicales, sont les principales articulations de la programmation. Pour la troisième année consécutive, se tiendra à Tamanrasset, la Rencontre internationale d'Imzad, et ce, du 11 au 18 novembre du mois courant. Cette manifestation sera organisée par l'association Sauver l'Imzad, présidée par Farida Sellal. “Notre objectif à travers cette rencontre est la sensibilisation sur la région du Sud, méconnue encore par les Algériens”, nous a annoncé Mme Sellal. L'initiative de cette rencontre tend à redorer des traditions et une culture ancestrale noyée dans l'oubli. “Nous voulons faire rayonner la culture du Sud et sa grande diversité”, a-t-elle indiqué. D'ailleurs, l'inauguration de la rencontre coïncidera avec l'ouverture des portes de l'école de l'Imzad. “Pour la deuxième édition, nous avions posé la première pierre. Maintenant, nous avons comme projet de terminer le musée pour l'an prochain”, a signalé Farida Sellal. Durant ce festival, de nombreuses régions de l'Ajjer, de l'Ahaggar, de l'Adrar et Ifgohas participeront aux multiples disciplines et activités prévues pour cette édition. “Contrairement à l'an dernier, nous disposons d'une semaine pour la rencontre. Cela permettra de présenter de nombreuses activités disparues mais surtout de les mettre en exergue et de redonner naissance à l'Imzad”, a-t-elle souligné. Ces activités auront lieu sur trois sites différents dans la wilaya de Tamanrasset “évoluant autour d'un riche patrimoine culturel Kel Tamasheq mais aussi saharien”. Sur le lieu de Dar El Imzad, seront organisés des concours. “La poésie Imzad aura une place importante. Car elle est d'une grande beauté”, a-t-elle expliqué. On retrouve des disciplines sportives, musicales et distractives, des traditions targuies, notamment le tabouka (danse de l'épée), le messas n'Imzad (la plus belle jeune joueuse d'Imzad) et des joutes oratoires d'Imzad et poésie. La rencontre sera un merveilleux échange, de découverte, les visiteurs pourront assister au concours tabilente (lutte des Kel Tamasheq), un sport qui n'existe plus de nos jours dans les régions du Sud. Ouvert à tous, les jeunes musiciens participeront au concours de musique moderne Kel Tamasheq. “Nous récompenserons les lauréats avec un prix, chaque soir entre deux concerts”, ajouté Mme Sellal. Par ailleurs, le désert rime avec ses dunes, ses palmeraies mais surtout ses beaux chameaux. À cet effet, pour la clôture, une course aura lieu dont le coup de départ commencera d'Iharen pour arriver à Dar El Imzad. En outre, le festival sera marqué par un colloque à la maison de la Culture de la wilaya. Des professeurs et des chercheurs animeront des conférences portant sur “Poèmes de l'errance et splendeurs du désert”, qui sera présidé par Boughadou Mustapha et Amélia Dragani. Comme dans chaque festival, la musique est indispensable pour clôturer la journée. Cette année, onze groupes animeront des concerts et des spectacles à la palmeraie Imzad. Après le succès fulgurant de Tinariwen à l'édition précédente, de nombreux chanteurs des régions du Sud et des pays avoisinants seront présents pour assurer le show. On peut citer Atri N'Assouf, Expression Desert Blues, Tartit (Mali), Nabil Bali et Abdellah Oumbadougou. La Rencontre internationale d'Imzad, illuminera pour quelques jours la ville de Tamanrasset et la sortira de son anonymat, malgré sa richesse culturelle. Hana Menasria