La valse des directeurs se poursuit à la place Port Saïd. M.M'hamed Benguettaf a été élu samedi, en qualité de directeur du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi en remplacement de M.Ziani Cherif Ayad. La cérémonie s'est déroulée au siège du TNA en présence des membres du ministère de la Communication et de la Culture, du personnel du théâtre et de nombreux comédiens. Madame la chef de cabinet a pris la parole au nom de Madame la ministre, pour d'abord remercier l'ancien directeur pour tous les efforts qu'il a consenti durant sa mission ensuite, pour nous présenter le nouveau directeur, M.M'Hamed Benguettaf, comédien, auteur et metteur en scène, connu et apprécié par ses pairs pour son parcours au service du théâtre algérien. Né en 1939 à Hussein Dey et après avoir terminé ses études à la Medersa de Constantine, Benguettaf travailla en 1963 à la Radio et télévision algérienne (RTA). Très passionné par son travail de comédien, il devient auteur et adapteur au Théâtre national algérien en 1989. Une année après, il est l'un des cofondateurs de la Compagnie théâtrale Mesrah El Kalaâ (théâtre de la Citadelle).Versant dans le monde théâtral, Benguettaf a été aussi comédien dans plus de 60 pièces de théâtre, tirées du répertoire de Rouiched, Kaki, Kateb Yacine, Shaekespeare, Tahar Ouettar, Bertol Brecht pour ne citer que ceux-là. Reconnu pour son assiduité et son amour démesuré pour le théâtre, cet incontournable comédien ne s'arrête pas là puisqu'il se consacra à l'écriture de nombreuses pièces théâtrales dont, Djeha et les gens, Matin de quiétude, Ciel, le rideau se lève et enfin Le cri qui fut l'une des merveilleuses pièces théâtrales, puisque M.Benguettaf a reçu pour cette oeuvre pour la première fois, le Premier prix du Festival international de Carthage. Ce grand monsieur a été aussi adapteur d'oeuvres d'auteurs aussi bien algériens qu'étrangers. Nous citerons à titre d'exemple, L'homme aux sandales de caoutchouc de Kateb Yacine, Mille hourras pour une gueuse de Mohamed Dib, Les martyres reviennent cette semaine de Tahar Ouettar. Quant aux oeuvres étrangères, nous citerons la pièce théâtrale de Ivan Ivanovitch de Nazim Hikmet (Turquie), Le merveilleux costume blanc de Ray Bradbury (Etats-Unis) et bien d'autres.