Sélectionnées par le commissariat algérien de l'Année de l'Algérie en France, les dix-sept productions au menu des Rencontres du théâtre algérien, du 2 au 11 février prochain, seront confrontées aux trente directeurs de sites de spectacles français qui ont, jusque-là, confirmé leur participation. Responsable du département Théâtre et danse de l'Année de l'Algérie en France, et premier responsable du Théâtre national algérien, M.Ziani Cherif Ayad a animé avant-hier, en compagnie de M. Saïd Ben Salma, chargé des Rencontres du théâtre algérien qui se tiendront du 2 au 11 février prochain, une conférence de presse autour de ce rendez-vous principalement professionnel. « Le théâtre algérien est méconnu car il a trop longtemps été enfermé. Aucune rencontre internationale ne permettait de donner une visibilité à l'art scénique algérien. Pour l'Année de l'Algérie en France, les directeurs de sites de spectacles français sont les seuls à juger de la recevabilité de tel ou tel spectacle sur leurs espaces. D'où l'idée de les convier pour voir ce qui se fait» C'est ainsi et en résumé, que M.Ziani Cherif Ayad a expliqué l'esprit de ces rencontres. Les dix-sept représentations sélectionnées l'ont été après une prospection à laquelle ont pris part des correspondants et les théâtres régionaux. Pour M.Ziani, «ces rencontres sont là pour dire que malgré des années pénibles, une production algérienne existait et que des initiatives ici et là continuaient à entretenir le théâtre». La sélection a pris en compte des pièces qui ont déjà été diffusées. Ce ne sont donc pas des projets entrant exclusivement dans le cadre de l'Année de l'Algérie en France qui seront présentés. Pour ce qui est des projets à réaliser, le directeur du TNA annoncera le nombre de 200 canevas reçus après l'appel lancé aux créateurs. Un comité de lecture se charge actuellement de dégager la liste des projets à promouvoir. Aucune indication ne sera donnée sur leur nombre. M.Ziani a évoqué le mode de sélection qui a été conçu de façon à ce qu'aucun favoritisme ne soit possible «Des canevas anonymes sont soumis au comité de lecture. Ni les créateurs ni les membres du comité ne savent à qui ils ont affaire». Pour revenir aux Rencontres du théâtre algérien, trois sites, à savoir la salle El-Mouggar, le Théâtre national Mahieddine Bachtarzi et le studio du Théâtre, accueilleront les trois volet du programme. Neuf troupes d'amateurs «mais d'assez bon niveau», sélectionnées par le biais des théâtres régionaux et des correspondants, évolueront à partir du 3 février sur les planches de la salle El Mouggar. Les représentations y commenceront à partir de 17h30 «précises», tient à rappeler M.Ziani qui compte instaurer une tradition de la ponctualité. Le Théâtre national Mahieddine Bachtarzi recevra quant à lui les productions des théâtres régionaux à partir de 19h30. Le studio du Théâtre pour lequel on a opté après la détérioration de la cafétéria «Cercle El-Adjouad» suite aux dernières intempéries, sera une aire de lecture et de mises en espace à partir de 15h. Dimanche 10 février, une conférence-débat autour de l'écriture scénique consacrée aux incontournables Alloula, Kateb et Bouguermouh sera animée dans cet espace par Ahmed Cheniki. M.Ziani Chrif Ayad, qui tenait à resituer les efforts de son département dans une plus large perspective, est revenu sur les répercussions qu'ils auront sur le théâtre algérien: «Grâce au travail fait, nous avons pu localiser les différentes troupes existantes sur le territoire national, avoir nous-mêmes un aperçu sur le théâtre algérien à travers les expériences plurielles que nous avons rencontrées. Nous avions besoin de cette visibilité pour cerner les arts scéniques en général» Une semaine de la danse est, dans le même esprit, prévue fin avril, ajoutera M.Ziani.