«A notre manière, et avec notre pratique théâtrale, nous exprimerons tout au long de l'événement notre inaliénable solidarité avec les femmes et hommes du théâtre palestinien», a souligné le commissaire du Festival. «Le Festival national du théâtre professionnel se tiendra à Alger du 24 mai au 6 juin 2009», ont annoncé les membres du commissariat de ladite institution durant un point de presse organisé hier au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. Toujours selon les mêmes organisateurs, cette édition est appelée Edition El Qods du fait qu'elle s'inscrit dans le cadre plus large et spécifique de «El Qods, capitale de la culture arabe 2009». Ce point de presse était une opportunité pour présenter les grandes lignes du programme tracé pour le compte de la 4e édition du Festival national du théâtre professionnel. Le commissaire du festival, M.M'hamed Benguettaf et son comité d'organisation (Nazef Akli-Yahia, Kramaïche Rachid, Abdelkrim Habib, Noual Brahim, Ben Brahim Feth Ennour), sont déterminés à oeuvrer afin que ce festival se développe et progresse pour devenir un événement culturel majeur dans la région. En d'autres termes, lui donner un cachet novateur et le placer sous le signe de la relance de l'activité théâtrale en Algérie. Ainsi, toujours d'après les animateurs, «le Festival s'est fixé comme objectifs de contribuer à l'épanouissement de la culture nationale des différentes régions du pays, favoriser la promotion des arts du théâtre national quant à la production et à la diffusion, encourager les expériences d'avant-garde et les recherches dans le domaine du théâtre, organiser des rencontres dans les divers domaines du théâtre, développer l'émulation créatrice entre les hommes de théâtre». Dans ce sens, «les théâtres et les troupes participantes seront tenus de présenter des créations récentes qui répondent au souci de faire évoluer notre théâtre vers davantage de qualité aussi bien sur le plan du texte que sur celui de la forme. D'ailleurs, cette édition mettra en compétition les théâtres publics, les théâtres régionaux, le théâtre national et deux compagnies participantes au festival local de Annaba et de Sidi Bel Abbès. Par contre, le programme hors compétition, verra la participation de 6 troupes algériennes et 9 troupes étrangères (Palestine, Jordanie, Irak, Syrie, Maroc, Tunisie, Egypte, Suède et France», a fait savoir le directeur de communication du TNA, Fath Ennour. «En matière d'organisation, le Comité d'organisation a reconduit le système d'organisation des années précédentes en reconstituant le noyau de départ avec comme option la mise en place d'une structure légère très souple privilégiant la concertation tant en interne qu'avec les structures externes associées et/ou partenaires sous la coordination du commissaire», a-t-il ajouté. Afin de stimuler la créativité et le spectacle théâtral de qualité, le Festival national du théâtre professionnel prend un caractère compétitif. «Les meilleurs artistes de chaque catégorie seront récompensés par un jury qui décernera les différents prix de la meilleure oeuvre théâtrale, prix du meilleur texte original, prix de la meilleure mise en scène, prix de la meilleure interprétation masculine, prix de la meilleure interprétation féminine, prix du meilleur espoir masculin et féminin, prix de la meilleure scénographie, prix de la meilleure musique originale et un prix du jury», a ajouté notre interlocuteur. Un riche programme est tracé par le commissariat du Festival et le comité d'organisation pour faire de cet événement un grand rendez-vous théâtral où toutes les tentatives et les expériences convergent, des thèmes autour desquels toutes les activités se focalisent, entre autres, les débats, les projections, les expositions, les forums, les colloques, les lectures et les ateliers où s'affrontent les idées et où se bâtissent les projets. Ainsi, poser les bases pour que le festival soit l'espace de toutes les affluences verbales, gestuelles et dramatiques des troupes du 4e art. Et aussi rendre «hommage» aux hommes de théâtre algériens ou étrangers. La présence de personnalités étrangères de renom donnera à l'événement une dimension internationale et de solidarité avec le peuple palestinien. Leur présence sera également bénéfique à plus d'un titre: participation active aux colloques, ateliers de formation et aux tables rondes programmées en marge des représentations et/ou participation en leur qualité de membres du jury, pour créer une dynamique nouvelle en favorisant par des actions concrètes le développement de ce festival, d'ailleurs en collaboration avec quelques institutions, (Art et Culture, Radio nationale, Onci, TNA), leurs infrastructures sont mises à la disposition du commissariat du festival telles que la salle El Mougar, le Théâtre de verdure, l'auditorium Aïssa-Messaoudi, ont-ils expliqué. «L'institutionnalisation du Festival national du théâtre professionnel est un pas important dans la mise en oeuvre d'un projet culturel national. Il intervient au moment où notre société prend conscience de l'importance de la culture et du rôle majeur que peut jouer le théâtre pour contribuer au façonnement d'une société libre. Une société qui oeuvre pour le dialogue et la tolérance et lutte contre l'exclusion», a souligné M.M'hamed Benguettaf, pour préparer un environnement propice afin que le spectacle de théâtre soit public. «Le théâtre est un lieu de démocratie, un lieu de prise de conscience de la liberté qui permet aux artistes et au public rassemblés de créer les meilleures conditions pour la promotion des valeurs humaines, de rapprochement et de dialogue entre les hommes. Cela pour dire toute la portée que revêt aujourd'hui l'avènement du Festival national du théâtre professionnel», a-t-il ajouté. Par ailleurs, «Alger sera à travers le 4e art, une projection de "El Qods, capitale de la culture arabe". A notre manière, et avec notre pratique théâtrale, nous exprimerons tout au long de l'événement notre inaliénable solidarité avec les femmes et hommes du théâtre palestinien», a-t-il conclu.