C'est peu dire que les verts ont déçu à Alexandrie La place du basket-ball au niveau des sports nationaux mérite un peu plus de considération. Tout comme le football. Car cet échec des Fennecs incombe plus aux décideurs de la FABB qu'aux autres membres de l'EN. Ainsi, la Coupe d'Afrique était terminée pour les Algériens après leur défaite face à la Côte d'Ivoire (85-78). En cinq matches disputés dans leur poule A, ils n'ont eu le sourire que deux fois, contre le Nigeria qu'ils ont surpris et qu'ils ont battu au terme de la première journée, et aussi contre la faible équipe du Mozambique. Labouize et sa bande ont par la suite, abrégé leur séjour égyptien, en chutant (86-79) face aux Pharaons, hôtes de la Côte d'Ivoire et de la République Centrafricaine (87-69). Les Verts, qui sont rentrés prématurément de leur expédition n'ont même pas vu la finale de l'épreuve et se sont contentés de la 7e place. Alors qu'ils étaient partis pour revenir au moins, avec le bronze, synonyme de la troisième place continentale. Quelle désillusion ! C'est que l'Algérie, qui aspire et attend que la Cafb lui accorde l'organisation de la 24e édition de la CAN après la CAN 2005 de la Côte d'Ivoire, méritait mieux que ce sort. Surtout que cette Coupe d'Afrique des nations de 2003, était au centre de tous les rêves de la Fédération algérienne après la brillante édition de Casa en 2001. Tout cela était la priorité de la Fabb, qui souhaitait voir à nouveau l'Algérie brandir la précieuse coupe pour la première fois de son histoire. Malheureusement, les Algériens ont mal négocié le virage d'Alexandrie. Dès lors, un certain doute s'installe dans l'esprit des Algériens et de certains observateurs qui assistent depuis quelques années au décollage de cette discipline. Il y a encore beaucoup de boulot à faire pour redonner à cette équipe des Fennecs, sa carrure continentale. L'absence des garçons comme Fardjallah Harouni, le chef d'orchestre des Verts pour «indiscipline», Bouziane et Ould Yassia sur lesquels l'Algérie ne pourra plus compter et autres, dont les talents ne sont plus à démontrer, est pour beaucoup dans l'échec des Verts. La mise à l'écart de Faïd Billal, qui connaissait bien la maison et auquel les joueurs se sont habitués a une part importante dans cette déroute. Harouni, dans un bon jour, vaut à lui, seul 50% de l'équipe. Mais pour une raison ou pour une autre, certains joueurs se sont disqualifiés avant le voyage, laissant seuls sur le carreau, des garçons, tels que Oukrimi, Kaouane, Sayah et autres, qui sortent à peine de...l'adolescence contre des joueurs aussi expérimentés que les Angolais, les Nigérians, les Egyptiens, pour ne citer que ceux-là. Le basket-ball national, qui réclame la deuxième participation au mondial ne s'est pas hissé à la hauteur de sa dimension. Du pain sur la planche donc pour le sélectionneur national. L'armada présente au Caire était bien loin de convaincre les érudits et les profanes du football. Elle s'est montrée toute petite, manquant terriblement d'imagination et de cohésion devant une sélection ivoirienne, auteur d'un véritable récital. Le Cinq national n'a pu donc rééditer son excellente prestation qu'il avait livrée à Casa. Devant les Egyptiens, les Ivoiriens et les Centrafricains, les Verts, dont une grande partie a déjà pris part au mondial, ont affiché un profil bas, produisant un jeu qui laisse beaucoup à désirer. Contrairement aux nationaux, les joueurs adverses, sans préparation adéquate (cas de la Côte d'Ivoire et du Sénégal) mieux inspirés et beaucoup plus appliqués, ne se sont pas fait prier pour ficeler leurs matches. L'on s'attendait à un sursaut d'orgueil des coéquipiers de Sofiane Boulahia, hélas, le scénario souhaité n'a pu avoir lieu et la machine africaine a continué à tourner à plein régime, faisant, malheureusement, trop de dégâts. L'épisode égyptien doit servir de leçon aux responsables du basket-ball algérien. Il est primordial que les Verts retrouvent leur verve, leur fougue et leur rage de vaincre, s'ils veulent retrouver la grande fête du basket-ball africain en août 2005 en Côte d'Ivoire.