Ghaza : le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 50.357 martyrs et 114.400 blessés    Aïd El-Fitr : le président de la République adresse ses vœux aux éléments de l'ANP et des corps constitués et au personnel de la santé    Les Algériens célèbrent l'Aïd El Fitr dans la compassion et la sérénité    France: la cheffe de file de l'extrême droite Marine Le Pen reconnue coupable de détournement de fonds publics    "Le couscous, racines et couleurs d'Algérie", nouvel ouvrage de Yasmina Sellam    La mosquée Emir-Abdelkader de Constantine, un phare de la foi et du savoir scintillant de mille feux durant le mois de Ramadhan    Le président de la République accomplit la prière de l'Aïd El-Fitr à Djamaâ El-Djazaïr    Arrivée du président de la République à Djamaâ El Djazaïr pour accomplir la prière de l'Aïd El Fitr    Le PDG de Sonatrach inspecte le port pétrolier d'Alger    Concours national de composition épistolaire pour enfants : prorogation des délais de participation au 8 avril prochain    France: début d'une marche pour la libération des prisonniers politiques sahraouis    Commerce: les conditions de présentation des fruits et légumes frais fixées par arrêté interministériel    Quelles sont les stipulations relatives à l'exigence de capacités minimales en matière de procédure de passation de la commande publique ?    Ooredoo partage un Iftar de solidarité avec l'Association des handicapés moteurs    L'exode sans fin des Congolais    Les pertes de Kiev ont dépassé les 70.000 militaires    Football : Suède – Algérie en amical début juin à Stockholm    Le MOB a fait trembler le CRB    Le représentant du département technique en Algérie    Arrestation de deux dealers en possession de 9000 comprimés de Prégabaline 300 mg    Un plan sécuritaire spécial Aïd El-Fitr    Le ministre des Finances inaugure les bureaux de change    « L'industrie génétique américaine est pionnière dans le partage de son savoir-faire »    La bataille de Djebel Béchar, un acte d'une grande portée historique    Remise en service du train de voyageurs    Le TNA rend hommage à plusieurs figures du théâtre algérien    Le régime des laïcards français partage l'obsession du voile avec son égal islamiste    « L'Algérie et la question des territoires historiques : un droit à la revendication ? »    Tizi-Ouzou : Taswiqt, une tradition festive toujours vivante la veille de l'Aïd    Le Centre national de prévention et de lutte anti-drogue de Bouchaoui: une expérience pionnière dans la prise en charge des toxicomanes    Achat de vêtements de l'Aïd en ligne : confort et économies à l'ère numérique    Championnat d'Afrique de football scolaire 2025 : réunion de coordination FAF-DTN-FASS à Alger    Foot : le représentant du département technique régional de la Fifa en visite de travail en Algérie    Coupe d'Algérie: l'USM Alger et le MC El Bayadh en demi-finale    «La Présidente de la Tanzanie se félicite des relations excellentes unissant les deux pays»    « Préservons les valeurs de tolérance et de fraternité »        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Cartographie d'une échéance électorale
ELECTIONS LEGISLATIVES AU MAROC
Publié dans L'Expression le 24 - 11 - 2011

Les électeurs marocains vont se rendre aux urnes le vendredi 25 novembre 2011 pour des élections législatives. Officiellement, 13 millions de Marocains seront appelés à désigner de nouveaux membres du Parlement ce vendredi. Mais les Marocains et surtout les jeunes s'inscrivant dans le Mouvement du 20 février et certaines formations politiques ont appelé au boycott et organisé des manifestations en ce sens. Pour Abderrahim Manar Slimi, professeur de sciences politiques à Rabat, les enjeux de ce rendez-vous électoral a trait au taux de participation, qui sera particulièrement observé. Sachant, dit-il, qu'une partie de l'opposition appelle les électeurs à boycotter le scrutin, le défi pour l'Etat est de mobiliser autant d'électeurs que lors du référendum sur la Constitution. Pour les participants à cette échéance électorale dont le parti islamiste PJD (Parti de la justice et du développement) que certains observateurs donnent favori de ce scrutin, les législatives permettront donc de tester la réelle volonté des autorités de mettre en oeuvre la loi fondamentale amendée. Car, pour eux, il s'agit d'une première dès lors que le roi désignera le Premier ministre parmi les vainqueurs du scrutin de demain pour diriger le nouveau gouvernement, selon les dispositions de la nouvelle Constitution. Les islamistes marocains quoique en pole position ne sont pas considérés comme favoris, par les analystes marocains. A ce sujet, Abderrahim Manar Slimi a expliqué que «la situation des islamistes marocains est, en effet, différente de celle qui prévaut dans les pays voisins puisqu'ils participent déjà, officiellement, à la vie politique du Royaume». Et de poursuivre: «Le Parti de la justice et du développement (PJD), principal parti islamiste du Maroc, est la deuxième force politique du pays». Car, a-t-il expliqué, le parti islamiste a déjà perdu une partie de son électorat, d'abord en raison de son rejet du Mouvement du 20 février, regroupement de jeunes, de radicaux de gauche et d'islamistes, qui réclament des réformes politiques et dénoncent la corruption, ensuite en raison de son attitude favorable au pouvoir tout au long des discussions, qui ont précédé le référendum sur la Constitution. Selon une enquête d'opinion réalisée le 24 octobre 2011, par deux institutions françaises, le think-tank «Institut Thomas More» et le bureau d'analyse «Tendances institut», ont soutenu que le Maroc est le seul pays du Maghreb qui résiste aux sirènes du radicalisme, preuve que le raz-de-marée islamiste que d'aucuns prédisent lors de la consultation de demain, n'aura pas lieu. Du côté du Mouvement du 20 février de certaines formations politiques, les élections législatives du 25 novembre constituent «une énième comédie électorale», décidée par le monarque alaouite, Mohammed VI, pour anticiper sur la montée des forces démocratiques réclamant l'avènement d'une véritable «monarchie constitutionnelle au Royaume chérifien». Les appels au boycott de ces élections sont multiples et suivis d'actions sur le terrain. Le mur de la peur est, désormais, brisé.
Une abstention des électeurs n'est pas à écarter
Les Marocains ne ratent pas une occasion pour crier, haut et fort, leur colère et qualifier ces élections législatives de comédie. Pour ce faire, des milliers de Marocains ont battu le pavé dimanche dans les grandes villes du Maroc pour appeler à boycotter les élections législatives, pour lesquelles le Royaume chérifien a mobilisé de grands moyens humains et matériels. Casablanca et Rabat ont été en effet le théâtre de grandes manifestations. Les manifestants ont scandé plusieurs slogans contre les candidats et les députés en lice. «Boycottez les élections», «S'ils votent, ils les enrichissent»,«Je boycotte, donc je suis», «Le peuple rejette les élections» ou encore «Les élections, une comédie, boycottez-la», sont autant de slogans criés haut et fort par les marées humaines qui ont investi les villes du Maroc. Parmi les foules de manifestants, les animateurs du Mouvement 20 février se sont distingués, qui sont, bien entendu, à l'origine de ces manifestations appelant au boycott des élections législatives. Le Mouvement du 20 février avait, pour rappel, déjà appelé au boycott du référendum sur la réforme de la Constitution en juillet dernier. Conduire le Maroc vers une démocratie moderne, loin des jeux de façades anticipés par le roi Mohammed VI, constitue le cheval de bataille de ce Mouvement, composé essentiellement de la communauté estudiantine, de syndicalistes et membres de la société civile. Samedi, un grand rassemblement a été observé à Paris/ Ile-de-France en soutien aux prisonniers politiques au Maroc, arrêtés pour leur «opinion et leur choix» de boycotter les élections législatives prévues demain. Des personnalités et universitaires marocains ont fortement dénoncé cette escalade répressive contre les militants du Mouvement du 20 février et toutes les forces radicales qui militent pour une rupture totale avec l'absolutisme et le despotisme régnant au Maroc..
Outre le boycott, mot d'ordre déclaré par le Mouvement du 20 février, il faut relever que même certaines formations politiques y compris le parti Annahj Addimocrati (Voie démocratique), le Parti d'avant-garde démocratique et socialiste (Pads) et le Parti socialiste unifié (PSU) ont, à leur tour, décidé de boycotter l'échéance électorale. A ce sujet, le parti Annahj Addimocrati a déjà fait part de son intention de créer un Front national pour le boycott des élections législatives. Dans un communiqué publié le 15 septembre, le parti de l'extrême gauche se dit prêt à travailler avec toutes les composantes politiques dans cet objectif. Le parti justifie sa décision par «l'entêtement du régime et son refus de répondre aux revendications démocratiques des Marocaines».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.