Le Premier ministre marocain Abbas El Fassi dont le parti Istiqlal est arrivé en seconde position du scrutin législatif, selon les résultats partiels, a qualifié samedi de «positive» la participation des électeurs «en dépit des appels de boycott». «Avec un taux de 45,40%, la participation des citoyens aux législatives est positive en dépit des appels au boycott», a déclaré le chef de l'Istiqlal (nationaliste), cité par l'agence de presse MAP. Ce parti a remporté 45 sièges derrière le Parti justice et développement (PJD, islamiste modéré) avec 80 élus, selon les résultats provisoires. Outre trois petits partis de gauche, le mouvement des jeunes contestataires du 20 février et l'association islamiste radicale Adl Wal Ihsane (justice et bienfaisance -non reconnue) avaient appelé les Marocains à boycotter ce scrutin. «A travers le score de 45,4%, a-t-il estimé, les électeurs ont exprimé leur satisfaction du bilan du gouvernement qui a réalisé 85% de ses engagements dans tous les secteurs». Les élections législatives de 2007 avait enregistré un faible taux de participartion de 37%. Selon M. El Fassi, «la consolidation des institutions et la promotion de la démocratie contribueront grandement (à l'avenir) l'amélioration du taux de participation». Le secrétaire général de l'Istiqlal a indiqué par ailleurs que son parti annoncera sa «décision au sujet d'éventuelles alliances politiques» après la nomination par le roi Mohammed VI du prochain chef de gouvernement. Selon les résultats officiels de plus des deux tiers des circonscriptions, le Parti justice et développement (PJD, islamiste modéré) est déjà crédité de 80 sièges pour le scrutin de vendredi. Les résultats définitifs pour les 395 députés de la chambre seront connus dimanche. Après l'annonce des résultats définitifs, prévue ce dimanche, le roi Mohammed VI doit désigner le chef du gouvernement au sein du parti vainqueur du scrutin, comme le veut la nouvelle constitution. Le nouveau chef du gouvernement sera chargé de former un gouvernement de coalition, comme le veulent les usages politiques.