Trente deux personnes sont mortes et deux autres ont été portées disparues lors de la saison du hadj 2011, a déclaré, dimanche à Alger, le ministre des Affaires religieuses et des wakf, M. Bouabdallah Ghlamallah. La majorité des hadji décédés sont des septuagénaires souffrant de maladies chroniques, a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse, imputant la responsabilité de la détérioration de l'état de santé de certains hadji algériens aux médecins qui leur avaient donné un certificat médical les habilitant à effectuer le voyage aux Lieux Saints pour accomplir le pèlerinage. Le ministre a, d'autre part, insisté sur la nécessité de faire subir dorénavant aux hadji des examens médicaux, afin d'éviter un nombre «aussi important» de décès, rappelant que le directeur général de l'Office national du Hadj et de la Omra (ONHO), M. Cheikh Berbara avait déclaré auparavant que 43 personnes avaient été exclues en raison de leur état de santé. M. Ghlamallah a également mis en exergue les efforts colossaux consentis par les autorités algériennes pour retrouver les deux hadji égarés au Lieux Saints. Il s'agit de Houassnia Ayachi et Sbaihi Mahmoud. Le ministre a qualifié la saison du hadj 2011 de «particulière», grâce aux réformes engagées par le ministère et le souci de rattraper les erreurs de la précédente saison. La majorité des hadji algériens ont été «bien pris en charge», a indiqué le ministre, précisant que peu de plaintes avaient été enregistrées. Il a rappelé que «plus de 36000 lits ont été mis à leur disposition, outre les bus qui ont été mobilisés pour assurer leur transport, rappelant que la moyenne d'âge des hadji algériens dépassait 65 ans. Evoquant les agences de voyages, le ministre a annoncé l'installation d'une commission interministérielle chargée d'assurer le suivi du travail des agences touristiques lors du hadj. Il a ajouté que les agences défaillantes seront «interdites, à l'avenir, de prendre en charge des hadji», alors que celles qui se sont pleinement acquittées de leur mission se verront confier un nombre plus important de hadji lors de la prochaine saison. Près de 36.000 Algériens ont accompli le pèlerinage lors de la saison 2011 pour un montant global estimé à 321.000 DA. Répondant aux critiques de l'archevêque d'Alger Abdellah Ghaleb Badr à travers les médias, concernant le décret relatif à la pratique des cultes en Algérie promulgué en 2006, M. Ghlamallah a souligné que l'Algérie était «libre dans ses législations, à l'instar des autres pays du monde et personne n'a le droit de s'immiscer dans ses lois et législations». Il a ajouté que ce décret visait «à réglementer la pratique des cultes religieux dans un Etat à majorité musulmane et à protéger les minorités religieuses». «Les autorités algériennes interdisent les campagnes d'évangélisation et ne toléreront pas le détournement des algériens de leur religion», a-t-il affirmé, précisant que l'appel au changement de religion «est un appel interdit dans tous les pays».